Des députés et groupes de l’opposition ont exprimé dimanche leur soutien à la candidature de Jihad Azour, ancien ministre et directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international, à la présidence de la République. Dans une déclaration, ils ont estimé que cette entente, à laquelle sont parvenus les blocs et parties politiques, "coupe la voie au camp obstructionniste qui n’a pas respecté l’échéance présidentielle" et empêche son candidat d’accéder à la première magistrature de la République, en allusion au chef des Marada, Sleiman Frangié, candidat du tandem Amal-Hezbollah.

La déclaration a été publiée par les députés Mark Daou, Waddah Sadek et Michel Doueihy, l’ancien député Ramy Finge, le Bloc national, Takaddom, Ligne rouge, la Rencontre Nord 3, le Courant du changement au Liban-Sud et la coalition Intafid (Rebelle-toi), à Tripoli.

"Nous sommes pleinement conscients du fait que le duopole obstructionniste (Amal et Hezbollah) essaie de prolonger la crise et d’imposer son candidat en misant sur le temps pour nous faire aboutir à un horizon inconnu de manière à exercer des pressions sur le double plan interne et externe", lit-on dans la déclaration.

"En phase avec nos engagements, notamment la préservation de la souveraineté du Liban et le sauvetage économique et financier, nous appelons toutes les forces opposées au candidat de la faction obstructionniste à se joindre à nous pour modifier l’équilibre de force dans cette étape critique ", ont ajouté les signataires.

Et de conclure: "Notre objectif est de briser l’hégémonie du duopole et de libaniser l’échéance en revenant à la Constitution et en ouvrant les portes du Parlement, fermées sous les prétextes du quorum et de l’attachement au pacte."