Le métropolite de Beyrouth, Élias Audi, a estimé que le blocage de la présidentielle "ne sert plus à rien" et que "la condescendance et l’hégémonie ne mènent nulle part". Au contraire, "elles entraînent une réaction négative", d’où la nécessité de "revenir à la raison et de faire primer l’intérêt public sur celui personnel", a-t-il déclaré dans son homélie de dimanche.

Mgr Audi a dit prier "pour que l’Esprit saint éclaire les responsables de notre pays, afin qu’ils puissent distinguer le bien du mal et œuvrer pour le bien et la justice". "Nous espérons qu’ils finiront par comprendre que le bateau ne peut pas naviguer sans capitaine et qu’il risque de couler à tout instant, a-t-il ajouté. Que serait-ce alors du Liban qui pâtit de l’absence d’un capitaine et d’un équipage spécialisé pour l’assister?" Et Mgr Audi de s’interroger: "Qui œuvrera pour sauver le pays, qui mènera vers les réformes nécessaires et qui les appliquera, en l’absence d’un président et d’un gouvernement?"

Mgr Audi a fait remarquer qu’avec les événements qui s’accélèrent dans la région, les pays pensent à "répondre à leurs intérêts et à satisfaire les besoins de leurs peuples". "Seul le Liban est condamné à la vacance, alors que son peuple souffre et que ses ressources sont épuisées", a-t-il dénoncé.