Le président de la Chambre, Nabih Berry, a déclaré vendredi qu’à l’issue de la séance électorale parlementaire du 14 juin, le " Liban a échappé à une crise majeure et tout le monde doit comprendre que la seule solution est le dialogue auquel nous avons appelé, et que refusent les principaux blocs chrétiens ".

Dans une interview accordée au quotidien " Asharq al-Awsat ", il a estimé que le nombre de voix obtenues, mercredi, par le chef des Marada, Sleiman Frangié " a constitué un message clair aux députés de l’opposition qui s’attendaient à ce que leur candidat (l’ancien ministre Jihad Azour) obtienne au moins 67 voix et s’apprêtaient à provoquer un problème en restant dans l’hémicycle, ce qui aurait entraîné le pays dans une crise des plus dangereuses ".

Il a, par ailleurs, affirmé qu’il " prendrait son temps avant de convoquer les députés à une nouvelle séance pour l’élection d’un président de la République, en attendant l’évolution de la conjoncture régionale et internationale ". Et, d’ajouter que " le Liban figure à l’ordre du jour de la plupart des réunions en cours ", appelant " à profiter de l’atmosphère positive qui règne dans la région, notamment l’accord irano-saoudien afin de réaliser des percées au Liban ".

Il a, dans ce sens, réitéré son appui à la candidature de M. Frangié, qui " est le seul parmi les candidats en lice à utiliser un discours en faveur de l’arabité". " Accepter le dialogue et l’entente, signifie que nous sommes ouverts à des solutions pouvant sortir le pays de sa crise actuelle, qui menace l’existence et le rôle du Liban, ainsi que la vie et les moyens de subsistance des Libanais ".

D’après lui, l’élection d’un président est certes " nécessaire pour lancer les réformes ". Néanmoins, "le pays aura besoin, par la suite, d’un Premier ministre qui jouit d’un soutien considérable pour réussir sa mission, d’un gouvernement et d’un plan d’action et de sauvetage ", a-t-il précisé.

Il a également assuré que sa relation avec le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt est excellente, démentant les rumeurs au sujet d’un désaccord avec lui. Sur la possibilité d’élire le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, M. Berry a déclaré que cette démarche " nécessite un amendement à la Constitution, ce qui n’est pas possible au vu de l’équilibre des forces au Parlement, étant donné qu’un tel processus nécessite 86 voix ".

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