Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a estimé qu’"en l’absence de parrainage externe (au sujet des élections présidentielles), nous avons absolument besoin d’un consensus interne, en dépit des divergences entre les camps de la Moumanaa (axe pro-iranien) et de l’opposition", pour pouvoir élire un président de la République.

Dans une intervention à la chaîne locale LBCI, lundi soir, M. Bassil a commenté la douzième séance parlementaire consacrée à l’élection d’un chef de l’État, estimant que " le candidat de l’opposition Jihad Azour aurait pu obtenir les 65 voix requises ". Il a cependant déploré " un manque de communication avec les députés qui ont voté pour l’ancien ministre Ziad Baroud ". Il a également estimé que le candidat du tandem Hezbollah-Amal, Sleiman Frangié, a " renversé l’équilibre des forces existant ", dans la mesure où le nombre de voix qu’il a obtenues montre que " son camp n’a plus le même poids au niveau du pouvoir. "

Selon lui, le rapprochement chrétien qui s’est manifesté par une alliance autour de la candidature de M. Azour, " n’est qu’un début ".

Il n’en demeure pas moins qu’il a renouvelé ses critiques contre les Forces libanaises, en qui il a dit " ne pas avoir confiance " et contre le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun. M. Bassil a cependant souligné que le nom de ce dernier figure parmi ceux que les Qataris, " qui veulent une solution au Liban, avancent " en tant que candidat à la présidentielle. " Je ne suis pas contre lui, mais je ne vois pas qu’il correspond au projet de mise en œuvre de réformes ", a indiqué celui qui était considéré l’homme fort d’un mandat qui n’a mené aucune réforme et qui a été le pire de l’histoire du Liban.