Le chef du parti Kataëb, Samy Gemayel, a révélé mardi avoir informé l’envoyé personnel du président de la République française, Jean-Yves Le Drian, que son parti "n’allait pas proposer un nouveau candidat à la présidence et que c’est au Hezbollah de retirer son candidat (le chef des Marada, Sleiman Frangié) et de cesser d’imposer sa logique". "Cela suffit. Nous avons fait un pas, et c’est à leur tour d’en faire un autre", a-t-il martelé lors d’une cérémonie organisée à la permanence de Aïn el-Kharroubé, entre Naïm Gemayel et Melhem Sayyah.

Samy Gemayel a estimé que la bataille que mène l’opposition dépasse le simple cadre de la présidentielle. "Elle vise à  lever la mainmise du Hezbollah sur le pays" à tous les niveaux, a-t-il insisté. "Dans le passé, le fait de se soumettre aux diktats du Hezbollah a mené à la destruction du Liban et à sa faillite, a poursuivi M. Gemayel. Aujourd’hui, nous avons une chance réelle de mettre un terme à cette voie descendante."

Le chef des Kataëb a expliqué qu’en vue de sortir de l’impasse et de débloquer la présidentielle, des contacts avaient été menés avec toutes les parties qui s’opposent à la candidature de Sleiman Frangié et qui a abouti à une entente autour de la candidature de Jihad Azour qui a réussi à obtenir 59 voix, contre 51 voix pour Sleiman Frangié, lors de la séance parlementaire pour l’élection d’un président, le 14 juin. "Cela est considéré comme une victoire significative", a précisé M. Gemayel.