Le bureau politique des Kataëb a critiqué mardi la relégation du dossier des élections présidentielles à l’arrière-plan du paysage politique libanais dans ce qui ressemble à "une capitulation de facto" à la réalité que le Hezbollah essaie d’imposer: soit un président qui se soumet à ses exigences, soit pas de président du tout.

Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion présidée par le député Samy Gemayel, le parti a attiré l’attention sur "le piège de la normalisation avec le vide qui paralyse le Parlement, enchaîne le gouvernement et détruit ce qui reste de l’État, laissant le champ libre au Hezbollah pour réaliser son plan de coup d’État". "Ce plan est mis en œuvre progressivement, établissant de nouvelles équations et des antécédents dangereux qui gardent le Liban sous l’emprise du Hezbollah qui utilise le pays sur la table des discussions", selon les Kataëb.

Toujours selon le communiqué, "la capitulation devant ce fait détruira le Liban et le métamorphosera. Notre priorité reste la confrontation face à ce plan."

D’autre part, les Kataëb ont considéré que l’abstention du Liban lors du vote de l’Assemblée générale des Nations unies sur la création d’une institution chargée de déterminer le sort des disparus en Syrie est injustifiée et ne sert pas l’intérêt du Liban. "Des dizaines de citoyens libanais, dont on ne connait pas le sort, sont incarcérés dans les prisons syriennes. Parmi eux se trouve Boutros Khawand (un ancien cadre du parti enlevé dans des circonstances mystérieuses en septembre 1992, NDLR), qui a été enlevé il y a 31 ans et dont on ne sait rien".

"Il est temps de clore ce dossier par le biais de mécanismes internationaux qui pousseront le régime syrien à délivrer les prisonniers et à clarifier le sort des personnes disparues", souligne le texte du communiqué.

Le bureau politique du parti Kataëb a aussi condamné le crime de Qornet el-Saouda qui a eu lieu "à une époque d’anarchie".

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