L’armée israélienne aurait riposté, jeudi, au lancement de roquettes en provenance du territoire libanais et plus précisément de Bastara, près de Kfarchouba, selon des informations rapportées par les médias libanais.

En réaction à ces informations, le Hezbollah a déclaré, dans un communiqué publié dans la matinée, que les Israéliens " ont récemment entrepris des manœuvres dangereuses dans le village frontalier de Ghajar, situé à cheval entre Israël et le Liban et que les Nations Unies attribuent au pays du Cèdre ", sans toutefois évoquer les tirs.

" Ces mesures sont telles que les Israéliens ont procédé à la construction d’une clôture et d’un mur de béton autour de la localité, imposant leur hégémonie sur cette partie du territoire libanais et la rendant accessible aux touristes en provenance de l’État hébreu ", peut-on lire dans la déclaration.

Le parti pro-iranien a considéré qu’il ne s’agit pas d’une " violation ‘de routine’ des territoires libanais mais d’une occupation de la localité de Ghajar par la force des armes, comme s’il s’agissait d’un fait accompli ".

De ce fait, le Hezbollah a appelé le gouvernement libanais à " agir pour empêcher toute annexion de la partie libanaise par Israël ".

Par ailleurs, les forces de l’armée libanaise ont été déployées à Kfarchouba pour enquêter sur d’éventuelles plateformes dédiées au lancement des roquettes.

Cependant, la Finul a estimé que les tirs de roquettes n’ont pas eu lieu et a considéré qu’il s’agissait probablement d’une explosion d’une mine à la frontière libano-israélienne, dans une interview accordée à la chaîne al-Hadath. Pour sa part, la radio de l’armée israélienne a nié le fait que des roquettes en provenance du Liban ont été lancées.

Il convient alors de s’interroger sur la pertinence du communiqué du Hezbollah et sur les répercussions de la riposte israélienne.