Écoutez l’article

L’association Nawraj a inauguré le Baskinta Medical Centre (BMC) situé au monastère Mar Sassine de l’Ordre des sœurs maronites libanaises le dimanche 2 juillet en présence du ministre sortant de la Santé publique, Firas Abiad.

Ont assisté à la cérémonie le vicaire général patriarcal, l’archevêque du vicariat maronite de Sarba, Mgr. Boulos Rouhana, des parlementaires, des personnalités religieuses, des médecins et des professionnels de la santé, des représentants d’organisations de la société civile ainsi que des résidents locaux.

M. Philippe Meunier, vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, était présent à la cérémonie, à l’invitation du président de l’association Nawraj, le Dr. Fouad Abou Nader, qui a initié le projet du centre médical à Baskinta.

Le Dr Abou Nader a prononcé un discours dans lequel il a tenu à remercier les généreux donateurs qui ont assuré le financement du centre médical et tous ceux qui ont déployés des efforts et dédié leur temps, au Liban ou à l’étranger, et notamment la région française Auvergne-Rhône-Alpes, l’Église évangélique allemande, l’Ordre de Malte et l’Œuvre d’Orient.

"Notre objectif à travers ce projet est de procurer les services de santé de proximité, les premiers soins médicaux et urgents, tels que la stabilisation des patients pour les transférer dans de plus grands hôpitaux, si nécessaire. Nous avons choisi de coopérer avec l’Ordre puisqu’il constitue une garantie de continuité et de qualité dans sa prestation des services médicaux. Ce projet offrira de nouvelles opportunités d’emploi pour les jeunes femmes et hommes de Baskinta et des environs", a-t-il souligné. "Nous avons également coopéré avec l’Ordre de Malte et nous nous préparons actuellement à conclure un accord avec l’hôpital Hôtel-Dieu, visant à relier le centre à l’hôpital universitaire via la télémédecine."

Le discours de M. Philippe Meunier a souligné le soutien constant de la France au Liban. "Nous nous sommes engagés à aider et à soutenir la création du centre médical de Baskinta, nous avons rempli notre promesse", a-t-il déclaré.

Pour sa part, le ministre sortant de la Santé publique, Firas Abiad, a affirmé: "La santé est un droit humain. Au Liban, les citoyens ont le droit d’exiger que l’État leur assure l’accès aux soins médicaux. Ce qui nous importe au ministère de la Santé, c’est de favoriser la propagation de tels centres dans les zones reculées, car il est difficile pour les résidents d’accéder aux soins médicaux en raison de la distance qui les sépare des grands hôpitaux, ce qui représente un danger pour certains patients qui en font les frais."

"Par conséquent, le plan du ministère de la Santé publique, que nous avons lancé dans le cadre de la Stratégie nationale de santé en début d’année, avait pour objectif d’assurer pour le patient des soins de santé peu coûteux, de proximité, ce qui est précisément le rôle principal des centres de soins primaires", a-t-il ajouté.

Le Dr Abiad a également précisé qu’il existe 350 centres au Liban qui fournissent des services de santé quasi gratuits, y compris les médicaments, et cela malgré les quelques pénuries dues à la forte demande de la part de la population. Il a, par ailleurs, souligné au passage la relation privilégiée avec la France et le soutien indéfectible de cette dernière au secteur de la santé au Liban.