La présidence libanaise de la République a fait assumer au tandem chiite, Amal et le Hezbollah, mais sans le nommer, la responsabilité du blocage du paiement des salaires et des indemnités des contractuels auprès de l’Administration.

Dans un communiqué publié par son bureau de presse, Baabda réagissait ainsi à des informations de presse selon lesquelles les contractuels et les journaliers ne seront pas payés fin décembre parce que " les décrets portant paiement des sommes qui leurs sont dues, sont bloqués par la présidence de la République ". Le texte explique que ces décrets sont approuvés chaque fin d’année par le Conseil des ministres et que le chef du gouvernement, Nagib Mikati, a sollicité des autorisations exceptionnelles de Baabda pour débloquer les salaires. " La présidence de la République a cependant jugé impossible de donner des autorisations exceptionnelles du moment que le gouvernement n’est ni démissionnaire ni chargé d’expédier les affaires courantes. La seule solution réside dans une reprise des réunions du Conseil des ministres ", souligne le communiqué qui relève dans ce contexte que " la responsabilité de tout retard au niveau du paiement des salaires est assumée par les parties qui bloquent la tenue du Conseil des ministres, lequel est la seule institution constitutionnelle habilitée à régler ce genre de questions ". " L’intérêt national supérieur et celui de tous les Libanais réside dans une reprise des réunions du Conseil des ministres ", insiste le communiqué.

Le gouvernement est bloqué depuis le 12 octobre à cause d’Amal et du Hezbollah dont les ministres boycottent les réunions dans le cadre de pressions exercées sur l’Exécutif pour l’amener à écarter le juge d’instruction, Tarek Bitar, du dossier de l’enquête sur l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth.