À la veille de la troisième commémoration de l’explosion au port de Beyrouth, survenue le 4 août 2020, les familles des victimes ont annoncé jeudi le programme des manifestations prévues pour cette "journée de deuil".

Le rassemblement aura lieu à 16h devant la caserne des pompiers à La Quarantaine, ont-elles annoncé lors d’une conférence de presse tenue au Club de la presse, à Furn el-Chebback.

En ce 4 août, rappelle-t-on, des pompiers avaient perdu la vie en essayant d’éteindre le feu qui s’était déclaré dans le hangar numéro 12, où se trouvait le nitrate d’ammonium, à l’origine de la déflagration meurtrière qui a soufflé la moitié de la capitale libanaise.

La marche débutera à 17h15 avec pour thème "Pour la justice et la reddition des comptes… Nous continuerons". Les manifestants s’arrêteront, à 18h, devant la statue de l’Émigré, face au port.

Ceux qui se trouveront dans l’incapacité d’entreprendre une telle marche pourront attendre les manifestants, à partir de 17h30 sur le quai adjacent, à côté de la statue de l’Émigré.

Pour ce qui est de la tenue vestimentaire, le port du noir, symbole de deuil, est souhaité.

"Nous nous révoltons contre la violation de nos droits prévus par la Constitution et la loi, contre l’atteinte au pouvoir judiciaire et contre l’étouffement de la vérité et la suspension de l’enquête", ont déclaré les familles des victimes.

Elles ont appelé tous les Libanais, y compris ceux qui vivent à l’étranger, à participer à cette commémoration, leur demandant de faire preuve de solidarité en organisant, des mouvements de protestations dans leur pays de résidence.

D’ailleurs, un appel à un rassemblement le 4 août, à partir de 15h, sur le parvis des droits de l’homme au Trocadéro, à Paris, a été lancé par le Comité de coordination libano-français. Un rassemblement aura également lieu en face de la mairie de Courbevoie, à 19h30, à l’initiative de la Diaspora libanaises overseas.

Pour rappel, l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth, menée par le juge d’instruction Tarek Bitar, est suspendue depuis plus d’un an, en raison des multiples ingérences politiques.