Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a ouvertement proposé au tandem Amal-Hezbollah un marché en vue de l’accession à la présidence de leur candidat.

"Le prix de leur candidat à la présidence pour nous ne sera rien de moins qu’une décentralisation élargie, un fonds fiduciaire, et un programme de renforcement de l’État ", a déclaré M. Bassil lors du diner jeudi du département du Metn au sein du CPL, précisant que la décentralisation et le fonds " devraient être préalablement garantis pas des lois votées à cette fin. "

Il a ajouté : " Nous rejetons tout dialogue visant à faire perdre le temps et les efforts. En revanche, tout dialogue sérieux qui mène à un résultat concret est souhaitable et nécessaire, à condition qu’un programme clair soit défini, avec un délai précis et une finalité ".

Il a souligné que la tenue de séances électorales consécutives après le dialogue (comme l’a proposé Jean-Yves Le Drian, représentant personnel du président francais Emmanuel Macron) signifie qu’un président sera élu en septembre , " soit par consensus – ce que nous préférons – soit par voie démocratique, qui reste préférable à la vacance ".

On rappelle que lors de la dernière séance électorale, les députés du CPL avaient voté en faveur de l’ancien ministre Jihad Azour, suite à leur " convergence " sur sa candidature avec les députés de l’opposition souverainiste. De leur côté, les députés du 8 Mars avaient voté pour le chef des Marada, Sleiman Frangié.