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À la veille de la troisième commémoration de l’explosion apocalyptique au port de Beyrouth, le 4 août 2020, les membres du Groupe international de soutien au Liban (GIS) ont dénoncé le blocage continue de l’enquête et exhorté les autorités libanaises à prendre les mesures nécessaires pour qu’elle reprenne.

Dans un communiqué publié jeudi, les membres du GIS (les Nations unies, la Chine, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Fédération russe, le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Union européenne et la Ligue arabe) ont d’emblée exprimé leur solidarité "avec les familles des victimes et ceux dont la vie, les habitations et les moyens de subsistance ont été gravement affectés par cette tragédie".

"Trois ans après cette explosion meurtrière qui a fait plus de 220 morts et plusieurs milliers de blessés et de sans-abris, les familles des victimes et le peuple libanais aspirent toujours à la vérité, à la justice et à l’obligation de rendre compte. Le GIS déplore l’absence de progrès dans la procédure judiciaire et appelle les autorités libanaises à éliminer tous les obstacles entravant la quête de justice", souligne le texte qui appelle Beyrouth à "faciliter l’enquête impartiale, approfondie et transparente". "Garantir l’obligation judiciaire de rendre compte et lutter contre l’impunité font partie intégrante du rétablissement de la crédibilité des institutions de l’État libanais", insiste le GIS pour qui "l’impasse dans laquelle se trouve l’enquête sur l’explosion du port souligne l’urgente nécessité de préserver l’indépendance, l’impartialité et l’intégrité du pouvoir judiciaire libanais".

Les membres du GIS ont ainsi appelé le Parlement à "accélérer l’adoption des lois visant à renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire conformément aux normes internationales".