La Rencontre de Saydet el-Jabal a accusé le Hezbollah et l’Iran de tenter, "après la disparition du paramètre palestinien (de l’équation libanaise) en 1982, de le ramener au Liban par le biais des intérêts régionaux de Téhéran".

Dans un communiqué à l’issue de sa réunion hebdomadaire, la Rencontre a rappelé que l’Iran "joue la carte palestinienne en Cisjordanie et aujourd’hui à Aïn el-Heloué", où de violents affrontements avaient eu lieu la semaine dernière entre le Fatah du président Mahmoud Abbas et des groupes extrémistes palestiniens soutenus par Téhéran.

Saydet el-Jabal a demandé dans ce contexte la mise en œuvre des résolutions du dialogue national de 2006 qui prévoient, entre autres, le désarmement des Palestiniens hors des camps et leur organisation à l’intérieur, ainsi que l’extension de l’autorité de l’armée libanaise sur l’ensemble du territoire national.

Elle a également fermement rejeté "l’utilisation par l’Iran de la carte palestinienne au Liban ", qui est, pour Saydet el-Jabal, "une conséquence de l’occupation iranienne du Liban". "Il n’y aura ni État, ni réforme, ni économie, ni sécurité, tant que le Liban sera sous occupation", insiste le communiqué.

La Rencontre a aussi mis l’accent sur les pressions étrangères pour parvenir à l’élection d’un président afin d’empêcher la détérioration de la situation. Elle a invité les forces de l’opposition à se réunir immédiatement et à proclamer leur attachement à la déclaration de Doha (qui a souligné la nécessité d’élire un président et appliquer les résolutions internationales 1559, 1701, 1680 et 2650).

Saydet el-Jabal a rappelé que l’échec de l’élection d’un président est dû au sabotage du quorum électoral par les députés du Hezbollah, d’Amal et de leurs alliés.