Le Hezbollah a inhumé jeudi Ahmad Kassas, le chauffeur du camion chargé d’armes qui s’était renversé mercredi soir à Kahalé. L’enterrement a eu lieu dans la banlieue Sud de Beyrouth où des coups de feu nourris tirés en l’air ont été entendus dans les environs. Une balle perdue a atteint la voiture du ministre sortant de la Défense, Maurice Slim.

Depuis mercredi, le Hezbollah s’évertue à se poser en victime. Un de ses cadres, Ali Fahs, a ainsi accusé "des éléments armés ayant attaqué le camion d’avoir provoqué l’accrochage" qui a fait deux tués. "Qui leur a donné le droit de s’en prendre au camion?" a-t-il lancé dans une allocution.

Ces accusations ont été reprises par le bloc parlementaire du Hezbollah qui s’en est pris à des "semeurs de discorde", les accusant d’avoir provoqué la mort du "héros Ahmad Ali Kassas lors d’une agression de milices armées de la localité de Kahalé". Une vérité tordue à l’extrême, puisque les vidéos, largement partagées sur les réseaux sociaux, ont montré les éléments armés du Hezb, en charge de la sécurité du camion-arsenal, brandir leurs armes puis tirer en direction des habitants accourus lorsque le camion a versé sur le côté. Un habitant de Kahalé, Fadi Bejjani, est tombé sous les balles des miliciens pro-iraniens.

Cependant, selon la version tordue du bloc hezbollahi, ce sont les habitants pacifiques de Kahalé qui sont devenus "des miliciens" à partir du moment où ils ont essayé d’empêcher ceux qui protégeaient le camion de s’éloigner avec leur cargaison illégale avant l’arrivée de l’armée.

Le bloc que préside le député Mohammad Raad a ainsi fait état de "comportements miliciens ayant empêché l’armée d’intervenir et de contenir la provocation".

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