Le métropolite Elias Audi a dressé un véritable réquisitoire contre la classe dirigeante, soulignant le fossé qui la sépare d’une population en mal de vrais gouvernants.

"Si seulement le Libanais pouvait placer sa confiance dans les responsables et les dirigeants qui contrôlent le pays. Si seulement il pouvait avoir recours à eux eau moindre problème ou leur demander des comptes lorsqu’ils commettent des erreurs. Ces derniers restent au-dessus de toute reddition de comptes. L’affaire du crime de l’explosion au port (4 août 2020) en est la preuve flagrante", a affirmé Mgr Audi, dans son homélie, dimanche, en la cathédrale Saint-Georges des grecs-orthodoxes, au centre-ville de Beyrouth. Il faisait référence au blocage de l’enquête par les hommes et les dirigeants politiques dont la responsabilité a été pointée du doigt par le juge Tarek Bitar, chargé d’instruire le dossier.

Estimant que la population "ne peut pas faire confiance à ses dirigeants ou à la justice", Mgr Audi a exprimé l’espoir que ces derniers "reviendront un jour à leur conscience pour concentrer leur attention sur le pays". Dans ce contexte, il leur a littéralement reproché d’avoir contribué, à cause de leur irresponsabilité, à vider le pays de ses jeunes. " Ils ont proclamé Beyrouth Capitale de la jeunesse arabe. C’est très bien. Mais qu’en est-il des jeunes Libanais ? N’ont-ils pas réalisé qu’une majorité parmi eux a quitté le pays et peut-être à jamais ? Où sont les cerveaux censés rebâtir le pays ? N’est-il pas du devoir de ceux qui sont au pouvoir d’assurer un environnement qui encouragerait les jeunes à rester, à travailler et à briller ?" s’est-il interrogé.

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