Parmi des établissements plus chers les uns que les autres, l’hôpital pédiatrique de la Quarantaine fait office d’exception. Ses tarifs extrêmement bas lui permettent d’accueillir les familles les plus défavorisées, qu’elles soient libanaises, réfugiées ou encore sans papiers. Une anomalie au pays du Cèdre, rendue possible par le dévouement du personnel et les nombreux dons de la diaspora et de pays étrangers. L’hôpital ne reçoit en effet aucun aide de l’État libanais.

Situés à 500 mètres du port de Beyrouth, les bâtiments ont été soufflés par l’explosion du 4 août 2020. Grâce à la mobilisation de la communauté internationale, motivée par le chef du service pédiatrique, le docteur Robert Sacy, qui a remué ciel et terre pour obtenir des financements, l’établissement a progressivement été reconstruit. De premiers services ont rouvert dès 2021 et, depuis le 4 août 2023, la totalité de l’hôpital pour enfants est de nouveau fonctionnelle. Les services pédiatriques et obstétriques devraient déménager dans leur tout nouveaux locaux en septembre et novembre prochains. Par Rémi Amalvy