Tony Frangié, député de Zghorta, s’est prononcé dimanche en faveur de la décentralisation élargie, estimant que "l’application de l’accord de Taëf en général, et la décentralisation élargie en particulier, constitue un prélude au développement équilibré et à une distribution juste des ressources de l’État entre les différentes régions libanaises".

Cette position coïncide avec les démarches entreprises par le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, afin de monnayer son changement d’attitude à l’égard du candidat du Hezbollah, le chef des Marada, Sleiman Frangié, avec un projet de décentralisation administrative élargie. L’opposition rappelle à ce sujet que la démarche de M. Bassil constitue de la poudre aux yeux dans la mesure où la décentralisation administrative élargie est déjà prévue dans l’accord de Taëf. La question qui se pose est de savoir pour quelles raisons elle n’a pas été appliquée sous le mandat de Michel Aoun.

Se prononçant lors d’une rencontre avec les jeunes du mouvement Marada dans le cadre du camp d’été organisé par le parti, M. Frangié a estimé, en outre, que "le dialogue entre les différentes parties libanaises" est nécessaire pour sortir le pays de l’impasse dans laquelle il se trouve. "Ceux qui refusent le dialogue, notamment sur les questions fondamentales, assument la responsabilité du chaos qui règne et qui mène à des crimes comme celui qui a coûté la vie à Naya Hanna", a-t-il conclu.