Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a réitéré lundi son opposition à l’article 16 de la résolution 2650 du Conseil de sécurité des Nations unies, en vertu de laquelle le mandat des Forces intérimaires des Nations unies au Liban-Sud (Finul) a été renouvelé d’un an jusqu’au 31 août. Cet article autorise à la Finul d’effectuer sa mission au Liban-Sud "sans autorisation préalable" et "indépendamment" de l’armée libanaise.

"Le Conseil de sécurité veut maintenir cet article à la demande des États-Unis", a-t-il lancé, lors d’un discours prononcé pour célébrer la fin de l’opération "Aube des jurds", qui avait opposé en août 2017 l’armée et des membres du Hezbollah à des jihadistes. "Or, le Conseil de sécurité n’est pas au courant des violations israéliennes des espaces aérien, terrestre et maritime libanais", a-t-il poursuivi, soulignant que le seul souci des États-Unis, c’est que "le Liban ne constitue pas une menace pour Israël". "Ils veulent que la Finul se livre à un espionnage au profit d’Israël", a-t-il martelé.

Hassan Nasrallah a, à cet égard, remercié le "gouvernement libanais qui veut rectifier cette faute (l’introduction de l’article 16)" qui constitue, selon lui, "une atteinte à la souveraineté du Liban", affirmant que les habitants du Liban-Sud "vont s’opposer à des patrouilles effectuées par la Finul indépendamment de l’armée".

La présidentielle

Abordant le dossier de la présidentielle, Hassan Nasrallah s’en est pris au camp des souverainistes qui "disent vouloir empêcher que le candidat de la moumana’a (axe obstructionniste)", en l’occurrence le chef des Marada, Sleiman Frangié, soit élu à la tête de l’État, l’accusant de vouloir provoquer un défaut de quorum. Hassan Nasrallah semble oublier que c’est son camp et celui de ses alliés qui, tout au long des douze séances parlementaires consacrées à l’élection d’un président, a continuellement provoqué un défaut de quorum pour empêcher que le candidat du camp souverainiste, Michel Moawad et – dans une seconde étape, l’ancien ministre des Finances Jihad Azour –, accède à la première magistrature.

"Ils disent qu’ils veulent un président qui construit un État pour combattre le Hezbollah et non pour résoudre les problèmes des gens", a poursuivi le chef de la formation, pro-iranienne. Ce qui montre, selon lui, "le projet qu’ils servent", à savoir le "projet israélien". "Israël et les États-Unis sont les premiers à réclamer le désarmement du Hezbollah", a-t-il dit.

Il a, en outre, affirmé qu’il était prêt au dialogue sur la question de la présidentielle. "Comme nous ne sommes pas faibles et que nous savons prendre les décisions nécessaires, nous n’avons pas peur du dialogue", a encore affirmé Hassan Nasrallah. "Ce qui n’est pas le cas des autres parties, a-t-il ajouté. Devons-nous les entraîner par la force au dialogue?"

La relation CPL-Hezb

Concernant la relation de sa formation avec le Courant patriotique libre, Hassan Nasrallah a indiqué qu’un "dialogue sérieux" est établi entre les deux parties, mais que celui-ci "nécessite du temps". "Si nous parvenons à une entente au sujet de la décentralisation élargie et du fonds fiduciaire, nous en discuterons avec nos alliés", a-t-il fait savoir, précisant que le dialogue avec le CPL est mené au nom du Hezbollah uniquement.

En réponse aux menaces israéliennes d’assassiner de hauts responsables du Hezbollah au Liban, Hassan Nasrallah a affirmé que la riposte sera, dans ce cas, "ferme". "Nous n’accepterons pas que les règles d’engagement soient modifiés", a-t-il insisté.

Et de conclure, en affirmant son attachement au triptyque armée-peuple-résistance a permis d’enregistrer de nombreux acquis.

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