Les combats ont subitement repris jeudi soir dans le camp palestinien de Aïn el-Héloué, et se sont poursuivis tout le long de la nuit par intermittence, faisant six blessés. Ces combats interviennent vingt-quatre heures après la décision du comité de travail conjoint de charger la force commune de sécurité palestinienne de préserver la stabilité dans le camp et dans les régions alentour.

En raison des nouveaux développements sur le plan sécuritaire, l’Université libanaise a annoncé la fermeture de toutes les facultés à Saïda. Les examens prévus pour vendredi ont été reportés à une date ultérieure.

Les tirs d’obus et de fusils mitrailleurs étaient entendus jeudi soir dans tout Saïda. Selon les premières informations obtenues, ce sont les groupuscules islamistes proches du Hezbollah et de l’Iran, Jound el-Cham et Al-Chabab el-Mouslem, qui ont lancé une attaque surprise contre une position du Fatah du président Mahmoud Abbas. Le but de cette attaque serait d’empêcher la force commune palestinienne de se déployer, vendredi, dans le camp, suite à une décision prise dans ce sens mercredi.

Selon une source palestinienne, citée par an-Nahar, cette force est supposée prendre position dans les écoles de l’Unrwa que les factions palestiniennes intégristes considèrent comme leur première ligne de défense.

Parallèlement, le Fatah annonçait une opération de "nettoyage" du camp des intégristes palestiniens.

Plusieurs familles établies dans le camp se sont dépêchées de quitter les lieux alors que les combats, violents, se concentraient au niveau des quartiers Taamir et Braxat.

L’intensité des tirs devait progressivement diminuer dans la nuit à la faveur de contacts libano-palestiniens pour un cessez-le-feu. Le feu couve cependant sous la cendre.