Après une première tentative, initiée en mai dernier, pour organiser la présence de déplacés syriens au Liban sans pour autant qu’elle n’aboutisse, l’État libanais essaie, une nouvelle fois, de mettre de l’ordre dans ce dossier, notamment avec la nouvelle vague de migration clandestine que connaît le pays depuis quelques semaines.

Le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a ainsi adressé, mardi, à tous les mohafez un mémorandum dans lequel il annonce de nouvelles mesures pour lutter contre la migration clandestine et recenser les déplacés syriens. Celles-ci ont été décidées lors de la réunion du Conseil des ministres lundi.

Conformément à ces mesures, les élus locaux sont appelés à "signaler tous les mouvements et les rassemblements suspects des déplacés syriens", à "enregistrer tous les déplacés syriens installés dans le périmètre des régions qu’ils représentent et à introduire toutes ces informations dans une base de données qui sera créée à cet effet".

Dans le même ordre d’idées, M. Maoulaoui a insisté sur la nécessité de "supprimer les empiètements sur l’ensemble des infrastructures (courant électrique, réseau hydraulique, réseaux des eaux usées…)" et d’"appliquer le code de la route". Il a également appelé les élus locaux à "réprimer les infractions relatives aux commerces exploités par des Syriens sans avoir obtenu les permis nécessaires au préalable, à les fermer et à déférer les contrevenants devant les autorités judiciaires compétentes".

Par ailleurs, M. Maoulaoui a appelé toutes les organisations, locales et internationales, à coordonner avec les ministères concernés et les services de sécurité, en se basant sur "des rapports publiés à cet égard par les administrations publiques et les services de sécurité compétents, notamment la Sûreté générale".

M. Maoulaoui a demandé aux mohafez de "généraliser à leur tour ces mesures aux caïmacams, conseils municipaux et moukhtars".