Commentant pour la Voix de tout le Liban, les résultats de la troisième phase de la mission de bons offices de l’émissaire du président français, Emmanuel Macron, pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, le député Marwan Hamadé (bloc de la Rencontre démocratique –PSP), a affirmé : "Il n’y pas eu d’avancées mais nous ne sommes pas revenus à la case départ".

M. Hamadé a fait état dans ce contexte d’un "semi-accord qui consiste à lâcher les deux candidats, Sleiman Frangié (soutenu par le tandem Amal-Hezbollah) et Jihad Azour (appuyé par l’opposition, le CPL et des indépendants) au profit d’un troisième candidat". "Il s’agit incontestablement du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun", a ajouté le député. "Mais, a encore poursuivi M. Hamadé, il est apparu à cause des positions de certains, notamment le Hezbollah et le CPL, que des obstacles empêchent encore ce dernier d’accéder à la tête de l’Etat". " S’il (le général Aoun) se plie devant les conditions de Bassil (le chef du CPL) et du Hezbollah, il n’y aura plus aucune différence entre lui et Frangié", qui fait partie du 8 Mars et qui s’aligne sur sa ligne politique qui s’inscrit dans le prolongement, étroit, de celle de l’axe syro-iranien.

Sans laisser tomber l’option Aoun, Marwan Hamadé a expliqué qu’au cours de ses entretiens au Liban, qu’il clôture aujourd’hui par un entretien avec le président de la Chambre, Nabih Berry, à Aïn el-Tiné, l’émissaire français a essayé de "défricher le terrain devant un troisième candidat". "La majorité au Parlement commence à pencher vers un dialogue, à la recherche d’un candidat consensuel", a-t-il dit.

Quoi qu’il en soit, selon M. Hamadé, "le tableau est encore loin d’être clair". Il n’en demeure pas moins que pour lui, cette attente qui précède un éventuel déblocage, ne devrait pas se prolonger, "à cause d’une série de facteurs effrayants, dont les événements de Aïn el-Héloué, le flux de migrants syriens vers le Liban, et l’affaire de l’aéroport (du Hezbollah) au Sud", révélée récemment par le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, dans la région de Jezzine, photos à l’appui, sans que les autorités libanais ne jugent bon de réagir aux révélations israéliennes assorties, encore une fois, de menaces contre le Liban.

La solution attendue, toujours selon M. Hamadé, "ne sera cependant pas libanaise, mais le fruit d’une décision internationale et de davantage de pressions".

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