Le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, a affirmé lundi que le dossier de la présidentielle ne le préoccupait pas et ne le concernait pas.

Le général Aoun a préféré mettre l’accent lors de sa rencontre avec une délégation du syndicat de la presse lundi sur la sécurité du pays – sa mission principale en tant que militaire –, notamment sur le dossier de l’afflux des Syriens aux frontières et les affrontements au sein du camp palestinien de Aïn el-Héloué.

Il a souligné au cours de cette réunion que la sécurité était la priorité absolue, précisant que ses troupes et lui travaillaient jour et nuit pour la préserver. Il a aussi indiqué avoir pris toutes les mesures nécessaires et déployé des forces militaires autour du camp pour empêcher la propagation des combats à l’extérieur.

Joseph Aoun a également déclaré que l’afflux de migrants syriens était désormais contrôlé à hauteur de 85%, en dépit du manque d’effectifs et de ressources logistiques.

Cette déclaration intervient alors que la vacance présidentielle va bientôt souffler sa première bougie, et à l’issue de la troisième visite de l’envoyé français Jean-Yves Le Drian, qui a implicitement conseillé aux forces politiques de retirer leurs candidats respectifs (l’ancien ministre Jihad Azour et le chef du courant Marada, Sleiman Frangié) pour élire Joseph Aoun.

À l’heure où la classe politique dans son ensemble se noie dans des querelles byzantines, le général Joseph Aoun persiste dans sa mission. Pour une grande partie de la population, il incarne le dernier espoir à une époque marquée par l’incertitude.