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Le Liban est présent à double titre aux Rencontres méditerranéennes qui se sont ouvertes lundi à Marseille et qui se poursuivront jusqu’au dimanche 24 septembre. Il y est représenté par une petite délégation comprenant l’évêque maronite de Batroun, Mgr Mounir Khairallah, représentant le patriarche maronite Béchara Raï, l’évêque syriaque catholique de Beyrouth, Mgr Jules Boutros, le vicaire apostolique des latins, César Essayan, le recteur du sanctuaire de Harissa, père Khalil Alwan, et deux jeunes libanaises de confession maronite et sunnite.

Le Liban sera en outre l’un des sujets que soulèveront le pape François, qui présidera la messe de clôture de ces rencontres, dimanche, et le président Emmanuel Macron, qui se rendra à Marseille pour l’occasion.

Les Rencontres méditerranéennes sont un événement international qui réunit 60 évêques et autant de jeunes venus de 29 pays méditerranéens pour une session de témoignages et d’échanges sur les défis actuels de la Méditerranée, tels que la grande pauvreté, les migrants, la pluralité religieuse et l’environnement. Les participants discuteront des ressources humaines, spirituelles, culturelles et historiques dont la région dispose pour relever ces défis. Ils évoqueront en outre la contribution que les Églises peuvent apporter à ces réponses. La Méditerranée, soulignent les experts, sépare les deux hémisphères Sud et Nord, l’Europe occidentale et le Moyen-Orient, le monde musulman et le monde chrétien, les catholiques et les orthodoxes.

Le grand public est invité à s’associer à cet événement international par le biais d’un festival à la programmation diversifiée comprenant des concerts, des conférences, des déambulations, des veillées de prière et même… des matchs de foot amicaux, interculturels et interreligieux.

Le pape François a accepté l’invitation de l’archevêque de Marseille, le cardinal Jean-Marc Aveline, à se rendre à Marseille où il conclura par une messe les Rencontres méditerranéennes. Saisissant l’occasion au vol, le président Emmanuel Macron, a décidé de retrouver le pape à Marseille. Dimanche, avant d’assister à la messe, le chef de l’État français aura avec le pape un tête-à-tête qui portera principalement, selon l’Élysée, sur des questions de politique internationale, notamment la guerre en Ukraine, le Sahel, le Liban, mais aussi plus largement les questions migratoires, qui sont au cœur du déplacement du pape à Marseille.

L’Élysée a balayé les critiques émises sur la participation du président Macron à la messe pontificale, signalant qu’elles émanaient d’un seul parti – la France insoumise – et témoignait d’une "confusion sur le principe de laïcité".

Le président, qui sera accompagné de son épouse, Brigitte, assistera à la messe, mais ne communiera pas, insiste un conseiller du président, rappelant qu’il est normal pour ce dernier d’avoir des relations avec les religions. L’Élysée a enfin insisté sur la dimension "festive" et "populaire" de la messe, "point d’orgue de la visite du pape".