L’absence d’un pouvoir central qui fonctionne normalement s’est manifestée par l’augmentation des cas d’abus de tous genres, dont ceux qui portent un coup sévère à l’environnement. Entre abattages d’arbres à des fins commerciales, empiètements sur les domaines publics, destruction des montagnes à cause d’un secteur des carrières mal géré et détournement des cours d’eau, la nature libanaise et ses ressources sont sévèrement mises à mal.

Des travaux menés à Faraya, au mépris du bon sens et contrairement aux dispositions du permis délivré à leur auteur, menaçaient la source d’eau, Nabeh el-Assal, située dans un secteur considéré vulnérable sur le plan écologique. Grâce à l’intervention de la municipalité, ils ont pu être suspendus.

Dans un communiqué, jeudi, l’ONG Terre-Liban a annoncé avoir "effectué une visite sur le terrain, après avoir reçu plusieurs plaintes de riverains effarés par les travaux". Elle a fait état d’"excavations importantes et de travaux de construction qui dépassent les autorisations et les limites fixées dans le permis de restauration et d’entretien délivré par la municipalité" de Faraya.

Un des éventuels premiers effets de ces travaux abusifs a été constaté au niveau de l’eau reçue par les foyers de la région. Ces derniers ont eu la mauvaise surprise de voir de l’eau boueuse couler de leurs robinets et l’ont immédiatement attribuée aux excavations en cours.

Alertée, les deux municipalités de Kfardebian et de Faraya sont tout de suite intervenues, en dépêchant la police municipale sur place. La municipalité de Faraya, dont relève le secteur où les excavations sont entreprises, a constaté l’infraction. Après avoir ordonné la suspension des travaux "qui ne reprendront plus", a assuré son président, Michel Salamé, à Ici Beyrouth, elle a fait analyser des échantillons de l’eau de source. Selon les explications de M. Salamé, les résultats obtenus ont montré que l’eau "n’était pas polluée" bien que trouble. "Il n’est pas certain qu’elle soit boueuse à cause des travaux", a-t-il ajouté, en indiquant qu’"à cette période de l’année, le niveau de l’eau du barrage de Chabrouh baisse, ce qui fait que les foyers qui s’en approvisionnent reçoivent parfois de l’eau trouble".

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