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L’arrivée à Beyrouth de l’émissaire qatari Abou Fahd Jassem al-Thani, qui doit entamer une tournée auprès de plusieurs forces politiques, intervient après que le groupe des Cinq (France, États-Unis, Qatar, Égypte et Arabie saoudite) a chargé ce pays du Golfe de trouver une solution à la crise présidentielle libanaise.

Dans ce contexte, Ici Beyrouth a posé trois questions sur les circonstances de ce nouveau développement au chroniqueur saoudien Hussein Shobokshi.

Pourquoi la réunion des Cinq sur le Liban, qui s’est tenue à New York après l’Assemblée générale des Nations Unies, n’a pas abouti à un résultat positif?

Je pense que la principale raison de l’échec de cette réunion est la situation actuelle de la classe politique libanaise. Les deux camps politiques semblent manquer de vision concernant les candidats (Sleiman Frangié, chef des Marada, et l’ancien ministre Jihad Azour). La coalition qui soutient Sleiman Frangié n’a pas de candidat alternatif, et M. Frangié ne bénéficie pas d’un soutien international significatif, tout comme le candidat de l’opposition. Ainsi, en l’absence d’une position claire en faveur de l’un ou l’autre candidat, et en raison du manque de vision des deux camps politiques, le Groupe des Cinq n’a pas pu endosser la candidature de l’un ou l’autre.

Quelle est la position de l’Arabie saoudite concernant la réunion de New York et est-ce que la monarchie est toujours impliquée dans le dossier de l’élection présidentielle libanaise?

L’Arabie saoudite attend de voir si un choix définitif sera fait entre ces deux candidats. Cependant, à l’heure actuelle, il n’existe pas de choix clair en ce sens. Par conséquent, l’Arabie saoudite a clairement indiqué sa position: elle ne participera pas à ce choix et ne soutiendra que la candidature d’une personnalité libanaise qui fait preuve d’une compréhension profonde des relations arabes ainsi que de l’importance de la position géographique du Liban parmi ses voisins arabes.

Pourquoi le Qatar prend-il les devants dans le dossier de l’élection présidentielle libanaise?

Je pense que le Qatar prend les devants parce qu’il cherche à relancer les négociations qui ont eu lieu lors de la réunion de Doha, perçues comme un succès par les politiciens qataris. En outre, le Qatar cherche à tirer parti de la vacance présidentielle au Liban. Cependant, je reste sceptique quant au succès de son leadership dans ce domaine pour les raisons que j’ai mentionnées.

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