L’ambassadeur saoudien au Liban Walid Boukhari a souligné samedi l’urgence de sortir de l’impasse politique, appelant à "l’élection rapide d’un président capable de réaliser les aspirations du peuple libanais".

Dans son discours à l’occasion de la 93e fête nationale de l’Arabie saoudite, célébrée sous le slogan "nous rêvons et réalisons", au centre-ville de Beyrouth, M. Boukhari a déclaré que "la vacance présidentielle est très préoccupante et menace la réalisation des réformes souhaitées et urgentes".

M. Boukhari a réitéré que "les solutions durables ne viennent que de l’intérieur du Liban et non de l’extérieur, et l’élection présidentielle est une affaire interne libanaise".

Il a exprimé sa confiance dans la capacité du peuple libanais à assumer cette responsabilité.

Évoquant "la responsabilité internationale partagée de maintenir la stabilité du Liban et de sauvegarder sa souveraineté", il a ajouté: "Nous poursuivrons nos efforts communs pour inciter les dirigeants libanais à élire un président."

"Nous avons confiance dans la volonté du peuple libanais, qui nous a habitués à sa résistance aux crises et à sa capacité à s’en relever", a-t-il poursuivi.

"Le Liban restera une oasis de pensée et de culture de vie et retrouvera son éclat et son rôle actif au sein des pays de la région, et son peuple connaîtra la prospérité", a-t-il noté.

En outre, M. Boukhari a souligné que "l’Arabie saoudite est soucieuse de la sécurité et de la stabilité de la région et de la prospérité dans tous les pays arabes".

Les festivités, organisées sur la place Amine Hafez, près de l’amphithéâtre romain et du Grand Sérail, symbolisaient la résurgence de la vie dans la capitale et son rôle central dans la région arabe et dans le monde.

L’événement a réuni des dirigeants politiques, des personnalités religieuses, et des personnalités des médias.

Lors de la célébration, les drapeaux libanais et saoudien se reflétaient sur les murs du Sérail. À la fin de la cérémonie, le ciel a été illuminé par un feu d’artifice flamboyant.

Hommages

Plus tôt samedi, plusieurs personnalités politiques et religieuses libanaises ont adressé leurs félicitations aux dirigeants du Royaume à l’occasion de la fête nationale.

Le Premier ministre sortant Najib Mikati a transmis ses vœux au roi Abdallah ben Abdulaziz, et au prince héritier Mohammed bin Salman, soulignant les liens historiques entre le Liban et le Royaume. Il a exprimé sa détermination à renforcer et à préserver ces liens.

De son côté, le mufti de la République, cheikh Abdel Latif Derian, a souligné le soutien constant de l’Arabie saoudite au Liban et à l’ensemble du peuple libanais, quelles que soient ses affiliations".

En outre, le mufti Jaafari, cheikh Ahmad Kabalan, a affirmé que le Liban avait besoin à la fois de l’Iran et de l’Arabie saoudite. Il a souligné qu’il n’y aura pas de stabilité dans la région sans l’Arabie saoudite et l’Iran, et que "la déstabilisation de la région représente la plus grande menace pour les intérêts fondamentaux" de ces deux États.

Le ministre sortant de l’Intérieur et des Municipalités, Bassam Maoulaoui, a adressé ses félicitations au Royaume et à ses dirigeants sur la plateforme "X". Il a salué la vision de l’Arabie saoudite d’une "nation robuste et d’une société arabe unie et progressiste".