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L’émissaire présidentiel français, Jean-Yves Le Drian, reviendra au Liban au plus tard durant la troisième semaine d’octobre, après avoir effectué une tournée dans plusieurs pays de la région, dont l’Arabie saoudite et le Qatar, dans le cadre de la poursuite des discussions sur la situation au Liban, en particulier l’élection présidentielle.

Selon certaines informations, ces visites confirment que la coordination entre les Cinq de Paris se poursuit et que l’objectif, à ce stade, est de résoudre les divergences entre ces pays sur la manière de traiter la question présidentielle au Liban. La France s’oppose toujours à fixer une échéance temporelle pour la mission de Le Drian avant de laisser les Libanais décider de leur propre sort. En revanche, les quatre autres pays, à savoir l’Arabie saoudite, le Qatar, les États-Unis et l’Égypte, souhaitent définir un calendrier.

S’il n’y a pas d’élection présidentielle durant ce délai, ces pays se retireront du traitement du dossier libanais et exerceront une pression accrue sur les forces politiques locales, considérant la question présidentielle comme étant purement libanaise, et les 128 députés devront en assumer la responsabilité. Il convient de noter que le fait qu’aucune déclaration n’ait été publiée à l’issue de la réunion de New York ne résulte pas d’un désaccord, mais avait pour but d’éviter d’exacerber les tensions entre les Libanais. En effet, la déclaration aurait adopté un ton dur qui aurait été exploité par certaines factions libanaises contre d’autres.

Les Français estiment que se retirer du dossier présidentiel pourrait ne pas être bénéfique, car les Libanais ont besoin d’aide pour faciliter le dialogue entre eux, comme l’ont montré les expériences passées. C’est pourquoi la France souhaite que ce rôle se poursuive grâce à Le Drian qui reste déterminé à organiser une séance de consultation entre les parties libanaises avant la tenue d’une séance électorale ouverte avec des sessions consécutives avec quorum. Il confirme avoir reçu l’engagement à cet égard du président du Parlement, Nabih Berri.

Des sources françaises ont précisé que M. Le Drian a évoqué la possibilité de présenter une troisième option. Par ailleurs, il semblerait que le fait de proposer des noms de candidats a été source de litige entre les Cinq. Cela montre clairement qu’ils ne souhaitent déjà plus intervenir dans la guerre des noms. Partant, M. Le Drian n’en a pas proposé. Les députés pourraient présenter cette troisième option lors de la séance électorale ouverte avec quorum, si aucune partie ne parvient à faire élire le chef des Marada, Sleiman Frangié, ou l’ancien ministre Jihad Azour à la présidence.