Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a condamné "le ciblage direct des journalistes par Israël dans son agression continue sur le territoire libanais", estimant que cela constitue "une nouvelle honte qui s’ajoute à son sombre bilan de meurtres et d’agressions".

Issam Abdallah, journaliste à Reuters, a été tué, trois autres ont été blessés, dont deux de la chaîne panarabe Al-Jazeera, dans le village d’Alma el-Chaab, au Liban-Sud, dans un bombardement israélien consécutif à des tirs du Hezbollah, à partir de ce village, contre quatre postes militaires israéliens de l’autre côté de la frontière.

"Que Dieu ait pitié du martyr des médias, Issam Abdallah", a lancé M. Mikati dans un communiqué publié vendredi soir, espérant "le prompt rétablissement des journalistes et des photographes blessés aujourd’hui par les bombardements israéliens alors qu’ils couvraient les événements de l’agression israélienne contre le Liban-Sud".

Par ailleurs, le syndicat des journalistes a condamné dans un communiqué "la gravité de l’attaque israélienne contre un groupe de collègues, hommes et femmes de divers médias, alors qu’ils couvraient les événements dans la zone frontalière".

Il a souligné que "cibler des équipes de journalistes est un crime qui s’apparente à des crimes de guerre", estimant que "leur ciblage semblait délibéré".

Le syndicat a dans ce cadre appelé à une "solidarité plus large avec les professionnels des médias, les photographes et les techniciens travaillant à couvrir les événements actuels dans le sud".

Il a également appelé "toutes les parties à respecter les conventions internationales qui garantissent la liberté de travail des journalistes et les protègent de toute attaque".