©Une partie des participants à la réunion du Front souverainiste au siège du PNL
Le Front souverainiste pour le Liban a tenu une nouvelle réunion élargie axée sur l'affaire de l'explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth; la réunion avait pour but d'exprimer la solidarité avec les familles de victimes.
Le «Front souverainiste pour le Liban» a tenu mercredi 19 janvier son cinquième congrès consacré à « l’appui et la solidarité avec les familles des victimes et des martyrs de l'explosion au port de Beyrouth» le 4 août 2020.
Dans un mot de bienvenue, le chef du Parti national libéral (PNL), Camille Dory Chamoun, a insisté sur le «caractère révoltant» de cette affaire car le nitrate d’ammonium (à l’origine de l’explosion) se trouvait au port de Beyrouth depuis plus de six ans et rien n’a jamais été entrepris pour éviter la catastrophe. C’est pour cela que le Front souverainiste, a souligné M. Chamoun, maintiendra constamment son appui au juge d’instruction en charge de l’enquête, Tarek Bitar.
Les Forces Libanaises
Au nom des Forces libanaises, qui participent activement à l’action du Front souverainiste, le député Eddy Abillamaa, a qualifié de «terroriste» l’explosion du 4 août 2020, soulignant l’engagement ferme de son parti à mener jusqu’au bout la bataille juridique pour dévoiler la vérité sur les circonstances de l’explosion. «Les noms de hauts responsables syriens apparaissent déjà dans les investigations », a indiqué M. Abillama, précisant que ces noms seront rajoutés au dossier qu’il s’apprête à remettre avec l’avocat Elie Mahfoud au juge d’instruction Tarek Bitar. Un mémorandum complet des informations disponibles dans cette affaire viendra enrichir les données rassemblées jusqu’à présent, a relevé M. Abillamaa.
Le dossier juridique
L’approche juridique suivie sur ce plan a été exposée par le président du Mouvement du Changement, Elie Mahfoud, qui a rappelé que le 26 janvier 2021 il avait soumis un rapport au Parquet concernant ce qu’il a appelé des « actes terroristes » qui ont conduit à l'explosion. Le dossier en question avait été muni d’informations émanant de la presse internationale évoquant des noms de personnalités syriennes proches du régime Assad, telles que Moudallal Khoury et Georges Haswani. Leur relation avec l’affaire des cargaisons du navire moldave Rhosus ne semble plus laisser de doutes, de même que le transfert de certaines quantités de nitrate d’ammonium au régime syrien.
Comme de nombreuses forces politiques libanaises, le Mouvement du Changement avait exigé une enquête internationale et une mission d’établissement des faits, commandées par l’Organisation des Nations unies, car il s’agit là d’un grave cas de violation du droit international humanitaire.
« Les responsables sont nombreux », souligne M. Mahfoud qui a relevé en substance certains responsables sont coupables d’avoir su et de s’être tus. D’autres ont joué un rôle plus actif en couvrant les faits. D’autres encore occupaient des postes officiels de responsabilité et n’ont rien fait pour empêcher l’explosion. Toutes les indications pointent vers l'implication de hauts responsables libanais dans cette explosion qui a fait 219 morts et 7000 blessés, et qui a poussé au déplacement ou à l’exil plus de 300.000 citoyens.
Il s’agit là des conclusions du rapport de 127 pages, daté du 3 août 2021, par Human Rights Watch qui indique que le système politico-judiciaire libanais semble vouloir épargner ces hauts responsables. Pour cette raison, il est demandé aux pays qui appliquent la loi Magnitsky dans le domaine du droit international, de prendre des résolutions vis-à-vis des personnalités responsables des violations massives des droits de l’Homme résultant de l’explosion du 4 août 2020.
William Noun
C’est William Noun, frère de l’une des victimes tuées au port, qui a pris ensuite la parole au nom des familles. Il a d’abord déploré le fait qu’en général, dans ces circonstances dramatiques, les gens se dirigent le plus souvent vers les procédures en rapport avec les indemnités. L’association des dix familles qu’il représente a cependant choisi d’œuvrer en priorité pour la vérité. Une personne avait cherché à représenter les familles, a indiqué William Noun, avant que ses rapports avec le Hezbollah ne soient dévoilés. « Cela a été réglé, a précisé William Noun, et nous poursuivons notre lutte pour cette cause nationale qui dépasse les communautés et les appartenances ».
Déclaration du Front souverainiste
C’est le secrétaire général du Parti national libéral, Camille Joseph Chamoun, qui a donné lecture de la déclaration du Front souverainiste pour le Liban, rendue publique à la fin de la réunion. Après avoir souligné que «la cause des familles des martyrs est sacrée», le texte précise que les blessés et toute personne affectée par cette explosion, sont aujourd’hui victimes de ce jugement, paralysé par la milice qui soumet son diktat à l’État et ses institutions.
«En ce fatidique 4 août 2020, la capitale Beyrouth a été témoin de la plus grande explosion non nucléaire de l'histoire de l'humanité qui a complètement détruit son port et causé de graves dommages à la plupart de ses quartiers résidentiels, souligne le document en question. Le Front souverainiste dénonce le comportement des autorités dans cette affaire et stigmatise sa politisation qui, après avoir écarté le juge Sawan, tente de destituer le juge Bitar».
Le Front a d’autre part insisté sur la nécessité d'émettre au plus tôt un acte d'accusation définissant les responsabilités. Il a rappelé, une fois de plus, le rejet de «toutes les armes illégales», soulignant «l’urgence de les retirer de toutes les régions du Liban, en particulier parmi les quartiers résidentiels». «Le drame du port ne doit plus se reproduire, a souligné le Front. L’explosion de Houmine au Sud-Liban n’est qu’un échantillon de) ce que les activités de la milice iranienne font courir comme danger aux citoyens». Et de conclure : «L’hégémonie du Hezbollah et ses entraves à l’État, à ses institutions et à la justice, ont transformé le président de la République et le Premier ministre en faux témoins».
Lancé le 29 septembre 2021, le Front souverainiste rassemble une vingtaine de formations souverainistes de la révolution du 17 octobre 2019 ainsi que des personnalités et partis politiques, tels que les Forces libanaises, le Parti national libéral, le Parti syriaque international et les Gardiens du Cèdre. Le but de ce front est de dénoncer ouvertement la mainmise du Hezbollah sur le Liban, son État et ses institutions, et de mettre l’accent sur son rôle de bras armé de la République islamique d’Iran. Le Front souverainiste aspire à «rendre l’espoir aux Libanais et surtout à montrer au monde libre qu’il existe une volonté concrète de résister à l’occupation iranienne».
Le «Front souverainiste pour le Liban» a tenu mercredi 19 janvier son cinquième congrès consacré à « l’appui et la solidarité avec les familles des victimes et des martyrs de l'explosion au port de Beyrouth» le 4 août 2020.
Dans un mot de bienvenue, le chef du Parti national libéral (PNL), Camille Dory Chamoun, a insisté sur le «caractère révoltant» de cette affaire car le nitrate d’ammonium (à l’origine de l’explosion) se trouvait au port de Beyrouth depuis plus de six ans et rien n’a jamais été entrepris pour éviter la catastrophe. C’est pour cela que le Front souverainiste, a souligné M. Chamoun, maintiendra constamment son appui au juge d’instruction en charge de l’enquête, Tarek Bitar.
Les Forces Libanaises
Au nom des Forces libanaises, qui participent activement à l’action du Front souverainiste, le député Eddy Abillamaa, a qualifié de «terroriste» l’explosion du 4 août 2020, soulignant l’engagement ferme de son parti à mener jusqu’au bout la bataille juridique pour dévoiler la vérité sur les circonstances de l’explosion. «Les noms de hauts responsables syriens apparaissent déjà dans les investigations », a indiqué M. Abillama, précisant que ces noms seront rajoutés au dossier qu’il s’apprête à remettre avec l’avocat Elie Mahfoud au juge d’instruction Tarek Bitar. Un mémorandum complet des informations disponibles dans cette affaire viendra enrichir les données rassemblées jusqu’à présent, a relevé M. Abillamaa.
Le dossier juridique
L’approche juridique suivie sur ce plan a été exposée par le président du Mouvement du Changement, Elie Mahfoud, qui a rappelé que le 26 janvier 2021 il avait soumis un rapport au Parquet concernant ce qu’il a appelé des « actes terroristes » qui ont conduit à l'explosion. Le dossier en question avait été muni d’informations émanant de la presse internationale évoquant des noms de personnalités syriennes proches du régime Assad, telles que Moudallal Khoury et Georges Haswani. Leur relation avec l’affaire des cargaisons du navire moldave Rhosus ne semble plus laisser de doutes, de même que le transfert de certaines quantités de nitrate d’ammonium au régime syrien.
Comme de nombreuses forces politiques libanaises, le Mouvement du Changement avait exigé une enquête internationale et une mission d’établissement des faits, commandées par l’Organisation des Nations unies, car il s’agit là d’un grave cas de violation du droit international humanitaire.
« Les responsables sont nombreux », souligne M. Mahfoud qui a relevé en substance certains responsables sont coupables d’avoir su et de s’être tus. D’autres ont joué un rôle plus actif en couvrant les faits. D’autres encore occupaient des postes officiels de responsabilité et n’ont rien fait pour empêcher l’explosion. Toutes les indications pointent vers l'implication de hauts responsables libanais dans cette explosion qui a fait 219 morts et 7000 blessés, et qui a poussé au déplacement ou à l’exil plus de 300.000 citoyens.
Il s’agit là des conclusions du rapport de 127 pages, daté du 3 août 2021, par Human Rights Watch qui indique que le système politico-judiciaire libanais semble vouloir épargner ces hauts responsables. Pour cette raison, il est demandé aux pays qui appliquent la loi Magnitsky dans le domaine du droit international, de prendre des résolutions vis-à-vis des personnalités responsables des violations massives des droits de l’Homme résultant de l’explosion du 4 août 2020.
William Noun
C’est William Noun, frère de l’une des victimes tuées au port, qui a pris ensuite la parole au nom des familles. Il a d’abord déploré le fait qu’en général, dans ces circonstances dramatiques, les gens se dirigent le plus souvent vers les procédures en rapport avec les indemnités. L’association des dix familles qu’il représente a cependant choisi d’œuvrer en priorité pour la vérité. Une personne avait cherché à représenter les familles, a indiqué William Noun, avant que ses rapports avec le Hezbollah ne soient dévoilés. « Cela a été réglé, a précisé William Noun, et nous poursuivons notre lutte pour cette cause nationale qui dépasse les communautés et les appartenances ».
Déclaration du Front souverainiste
C’est le secrétaire général du Parti national libéral, Camille Joseph Chamoun, qui a donné lecture de la déclaration du Front souverainiste pour le Liban, rendue publique à la fin de la réunion. Après avoir souligné que «la cause des familles des martyrs est sacrée», le texte précise que les blessés et toute personne affectée par cette explosion, sont aujourd’hui victimes de ce jugement, paralysé par la milice qui soumet son diktat à l’État et ses institutions.
«En ce fatidique 4 août 2020, la capitale Beyrouth a été témoin de la plus grande explosion non nucléaire de l'histoire de l'humanité qui a complètement détruit son port et causé de graves dommages à la plupart de ses quartiers résidentiels, souligne le document en question. Le Front souverainiste dénonce le comportement des autorités dans cette affaire et stigmatise sa politisation qui, après avoir écarté le juge Sawan, tente de destituer le juge Bitar».
Le Front a d’autre part insisté sur la nécessité d'émettre au plus tôt un acte d'accusation définissant les responsabilités. Il a rappelé, une fois de plus, le rejet de «toutes les armes illégales», soulignant «l’urgence de les retirer de toutes les régions du Liban, en particulier parmi les quartiers résidentiels». «Le drame du port ne doit plus se reproduire, a souligné le Front. L’explosion de Houmine au Sud-Liban n’est qu’un échantillon de) ce que les activités de la milice iranienne font courir comme danger aux citoyens». Et de conclure : «L’hégémonie du Hezbollah et ses entraves à l’État, à ses institutions et à la justice, ont transformé le président de la République et le Premier ministre en faux témoins».
Lancé le 29 septembre 2021, le Front souverainiste rassemble une vingtaine de formations souverainistes de la révolution du 17 octobre 2019 ainsi que des personnalités et partis politiques, tels que les Forces libanaises, le Parti national libéral, le Parti syriaque international et les Gardiens du Cèdre. Le but de ce front est de dénoncer ouvertement la mainmise du Hezbollah sur le Liban, son État et ses institutions, et de mettre l’accent sur son rôle de bras armé de la République islamique d’Iran. Le Front souverainiste aspire à «rendre l’espoir aux Libanais et surtout à montrer au monde libre qu’il existe une volonté concrète de résister à l’occupation iranienne».
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