Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a affirmé lundi qu’il "n’est dans l’intérêt de personne de prendre le risque d’ouvrir un front depuis le Liban-Sud car les Libanais n’en peuvent plus". Il ajoute: "Certains se demandent qui détient le pouvoir de décider de la guerre ou de la paix. Dans les circonstances actuelles, nous œuvrons pour la paix et la décision de guerre est entre les mains d’Israël. Il faut le dissuader et arrêter ses provocations pour ne pas créer de tensions."

S’exprimant lors de ses entretiens lundi au Grand Sérail, M. Mikati explique que "le Liban est dans l’œil du cyclone, la région est dans une situation difficile et personne ne peut prédire ce qui va se passer. Mais une chose est certaine: Israël cherche à intensifier ses provocations".

M. Mikati ajoute que le gouvernement "poursuit ses contacts pour maintenir le calme au Liban et essayer d’éloigner le pays des répercussions de la guerre en cours à Gaza", soulignant que ces contacts ont lieu loin des médias afin de garantir leur succès. Il rejette ainsi toute accusation de "négligence" du gouvernement.

Il précise avoir eu des contacts avec des responsables au sein de l’administration américaine ainsi qu’avec les présidents français et turc, les Premiers ministres du Qatar et d’Italie, les ministres britannique, canadien et jordanien des Affaires étrangères, en plus du secrétaire général de l’ONU.

Il ajoute qu’en temps de crise comme celle-ci, le Conseil supérieur de la Défense aurait dû être convoqué, mais en l’absence d’un président de la République, cela créerait une problématique de plus. "Par souci de précaution, j’ai invité tous les responsables de la sécurité à la réunion du Conseil des ministres (qui s’est tenue le 12 octobre) et le Comité de gestion des catastrophes a tenu plus de cinq réunions au Sérail depuis jeudi dernier."

Le Premier ministre sortant a condamné l’absence de volonté de toutes les parties d’élire un président de la République et de former un gouvernement afin de pouvoir "travailler".

M. Mikati note qu’il y a une forte pression pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, surtout après la déclaration du président américain lundi matin déconseillant à Israël d’entrer à Gaza.

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