Le Liban a mis en garde, mercredi, contre le danger d’une expansion du conflit actuel entre le Hamas et Israël à l’ensemble du Moyen-Orient, "en l’absence d’un accord politique et face à l’incapacité des pays occidentaux à freiner la volonté aveugle de vengeance israélienne".

Dans un discours prononcé par le chargé d’affaires du ministère libanais des Affaires étrangères, Hadi Hachem, au nom du chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, devant le Conseil de sécurité de l’ONU à New York, le Liban a considéré que "sans une solution équitable à la cause palestinienne, sans l’établissement d’un État palestinien sur la base des frontières de 1967 et sans le retrait d’Israël de tous les territoires arabes occupés au Liban, en Palestine et en Syrie, il n’y aura pas de paix dans la région".

Le Liban n’a jamais "voulu ni cherché à entrer en guerre", a réitéré M. Hachem, soulignant "l’attachement du Liban au droit international, à la convention des Nations unies et aux résolutions du Conseil de sécurité".

Le diplomate a précisé "déployer des contacts aux niveaux local et international pour maintenir le Liban à l’écart de cette guerre et préserver le calme le long de la Ligne bleue, conformément aux dispositions de la résolution 1701".

Et de poursuivre: "Face aux menaces et attaques israéliennes quotidiennes contre le Liban, le pays fait preuve d’une grande retenue et conformément aux résolutions internationales, afin de préserver la stabilité au Sud."

M. Hachem a, par ailleurs, salué "le rôle important que joue la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), en coordination avec l’armée libanaise, pour limiter l’escalade".

Sur les attaques israéliennes à Gaza, le diplomate a considéré que celles-ci vont à l’encontre des règles les plus élémentaires prévues par le droit international, estimant qu’aucune loi ne justifie le meurtre d’un peuple incarcéré depuis plus d’un demi-siècle.