La situation sécuritaire au Liban-Sud a connu au cours des dernières quarante-huit heures une escalade " qualitative " qui a fait monter d’un cran la tension, ou plus, dans la région méridionale du pays. Pour la première fois, le Hezbollah a fait usage, en effet, de son armement anti-aérien sol-air afin de s’opposer aux drones israéliens. En soirée, dimanche, le parti pro-iranien annonçait dans ce cadre qu’il avait réussi à abattre un drone israélien. Ce développement n’est pas dépourvu d’intérêt dans la mesure où la formation chiite a subi au cours des derniers jours d’importantes pertes en vies humaines (une cinquantaine de miliciens) du fait que les drones israéliens repéraient les positions du Hezbollah et dirigeaient ainsi les tirs dirigés contre elles.

En riposte au recours au missile anti-aérien, l’armée israélienne a bombardé durant le week-end, et pour la première fois (autre aspect de l’escalade " qualitative "), des zones situées loin de la frontière sud, à plus de 20 kilomètres en profondeur. L’État hébreu a ainsi annoncé avoir mené, samedi, trois frappes aériennes à l’intérieur du territoire libanais, en profondeur, dans la région du mont Safi, à 25 kilomètres de la frontière sud. Et pour parachever cette escalade, le mouvement Hamas a revendiqué publiquement, sans sourciller, le tir d’une dizaine de roquettes en direction du nord d’Israël.

Notons dans ce contexte que la tension dans la région méridionale se limitait jusqu’à présent, depuis l’attaque du 7 octobre lancée par le Hamas, à des escarmouches et des tirs de roquettes le long de la frontière sud, sans que les accrochages s’étendent en profondeur, à l’intérieur du territoire libanais.

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