Mardi matin, un calme précaire régnait à la frontière sud du Liban, entrecoupé toutefois de survols d’avions de reconnaissance israéliens, notamment en fin de matinée, au-dessus des régions de Hasbaya et des fermes de Chebaa.

L’armée israélienne a indiqué, sur la plate-forme X, avoir attaqué et détruit, avec des avions de chasse, des infrastructures et des équipements militaires du Hezbollah au Liban. Elle a, par ailleurs, déclaré que des milliers de Libanais ont quitté au cours des deux dernières semaines leurs maisons au Liban-Sud par crainte que le Hezbollah ne leur impose la guerre. L’armée israélienne a en outre précisé que de nombreux messages sont adressés au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pour lui demander de ne pas mettre le Liban en danger.

Pendant la nuit de lundi à mardi, la zone de bombardements israéliens s’est élargie avec des frappes aériennes et des raids d’avions de combats et d’hélicoptères dans les environs de Naqoura, Alma el-Chaab, Rmeich, Ad-Dahiriya, Chaykin, Yater, ainsi que les vallées voisines de Zebqin et Jabal el-Batm. Des missiles guidés sont également tombés près des habitations et une maison a été endommagée dans la ville de Barchit. Les bombardements s’étaient tellement intensifiés que les forces de la Finul ont actionné, à plusieurs reprises durant la nuit, des sirènes d’alarme.

Les bombardements israéliens ont aussi visé les villages adjacents à la Ligne bleue, ainsi que les environs d’une position de l’armée libanaise. L’armée israélienne a également lancé des bombes éclairantes et des bombes au phosphore, qui ont touché notamment les villages de Ramia et de Aïta el-Chaab, provoquant des incendies dans les forêts situées près de la Ligne bleue.

Les bombardements israéliens ont provoqué plusieurs incendies dont un qui s’est déclaré dans la forêt d’Al-Labouna et s’est propagé dans les environs de Naqoura.

Le ministre sortant de l’Agriculture, Abbas Al-Hajj Hassan, a déclaré à cet égard que "l’armée israélienne avait délibérément incendié plus de 40.000 oliviers centenaires avec des bombes au phosphore blanc, qui sont internationalement interdites, dans le sud du Liban".