La matinée de samedi a été marquée par une intensification des tirs d’artillerie entre Israël et le Hezbollah à la frontière sud.
En milieu de matinée, l’armée israélienne a mené des bombardements sur plusieurs localités libanaises situées entre Marjeyoun et Bint Jbeil, notamment Qlaia, Markaba, Deir Mimas, Houla, Halta et Majdel Silm, en réponse à une alerte concernant une possible attaque de drones contre Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël. Des obus israéliens sont cependant tombés près des habitations, sans faire de victimes.
Alors que des médias israéliens ont rapporté qu’un bâtiment a été atteint de plein fouet par un obus largué d’un drone à Kiryat Shmona, où les sirènes ont retenti, l’armée israélienne a fait état d’une "intrusion de drones ennemis" et d’une "riposte aux sources de tirs". Plus tard, un porte-parole de l’armée israélienne a indiqué qu’une roquette est tombée près du moshav de Margaliot, à la frontière avec le Liban.
Dans le quartier général de la Finul à Naqoura, les sirènes ont également retenti.
Le Hezbollah a pour sa part annoncé avoir attaqué une caserne israélienne " das le village libanais occupé de Hounine ", dans le secteur de Kfarchouba, ainsi qu’une unité d’infanterie israélienne en face de Yaroun.
Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichaï Adraee, a annoncé sur son compte X que l’aviation israélienne a effectué des raids " sur plusieurs infrastructures terroristes du Hezbollah et bombardé simultanément des sources de tirs contre Israël ". Il a accusé la formation pro-iranienne de se positionner parmi des habitations civiles dans les villages libanais pour tirer sur le nord de l’État hébreu.
Tôt le matin, l’armée de Tel Aviv avait annoncé que ses bombardiers ont ciblé à l’aube une camionnette dans une bananeraie du secteur dit de Barrak, à Zahrani, entre Saïda et Tyr. "Nos avions ont attaqué, à l’aube, des objectifs du Hezbollah à 20 km de la frontière" sud, a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué.
C’est la première fois depuis le début des hostilités entre le Hezbollah et Israël que les bombardements israéliens se rapprochent autant de Saïda.
Dans le même temps, les bombardiers de Tel Aviv continuaient de survoler le sud du Liban où les échanges de tirs d’artillerie se sont poursuivis, par intermittence, durant la nuit.
Cette dégradation de la situation intervient quelques heures avant un discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dont la formation avait décidé, après l’attaque meurtrière du Hamas, le 7 octobre dernier, contre des Kibboutz israéliens au nord de Gaza, de prêter main forte au groupe palestinien islamiste, en ouvrant le front du Liban-Sud.
