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À l’occasion de la Journée mondiale internationale de lutte contre la pauvreté, fixée au 17 novembre, des milliers de Libanais de tous les horizons associatifs participeront, dimanche matin, à une large mobilisation organisée par l’Assemblée des patriarches et des évêques catholiques du Liban (APECL), en partenariat avec L’Œuvre d’Orient.
Le rassemblement entend braquer un coup de projecteur sur les différents aspects de la pauvreté, en ce moment critique de l’histoire du pays, alors que le taux de chômage avoisine les 30% (58% chez les jeunes), et que le taux de pauvreté a franchi les 30% (un million de personnes vivant sous le seuil de pauvreté).
"Ce cri, c’est le cri des oubliés, des laissés pour compte, des invisibles, ceux que l’on ne veut pas voir et qui pourtant, au Liban, sont de plus en plus nombreux: nouveaux pauvres contraints de multiplier les petits boulots pour survivre, personnes malades qui meurent chez elles faute de moyens de se soigner, personnes handicapées que les centres spécialisés n’arrivent plus à servir, retraités privés de salaires, enfants privés d’école et d’instruction… C’est le cri des centaines de milliers de personnes condamnées à la misère et au désespoir", lit-on dans un document adopté par une frange importante du réseau des acteurs libanais des secteurs éducatif, social, médical, associatif et humanitaire.
"Ce cri, c’est aussi celui des employés, professeurs, enseignants, infirmiers, assistantes sociales, aides-soignants, militaires et forces de sécurité, qui réalisent chaque jour une mission admirable auprès des plus nécessiteux, dans des conditions de travail éprouvantes, rendues indignes par la négligence de l’État, son inaction et sa corruption, ajoute-t-on dans le document. […] La crise que traverse le Liban ainsi que les bouleversements régionaux ne peuvent en aucun cas justifier la banalisation du non-respect des droits les plus fondamentaux, comme le droit à l’éducation, à la santé et à la dignité. Cet état de fait est inacceptable et doit être dénoncé."
Accès libre
L’accès au siège patriarcal, dimanche, est libre. Une structure spéciale a été mise en place pour abriter les présents du soleil et, éventuellement, de la pluie. Ce sera l’occasion, pour les Libanais, de se prendre en charge et d’unir leurs voix autour d’un appel commun, afin de mettre l’État face à ses responsabilités, tout en interpellant l’opinion publique libanaise et internationale.
La journée s’ouvrira à 11 heures sur une messe présidée par le patriarche Béchara Raï et les membres de l’APECL, suivie d’interventions, de témoignages d’associations, de bénéficiaires, entrecoupés de spectacles proposés par des écoles, des personnes handicapées… Mais il est recommandé de venir en avance pour garer et trouver un siège. À 13h, un repas partagé entre tous les participants clôturera ce rassemblement. Parallèlement, une collecte sera proposée dans les paroisses pour venir en aide aux 30.000 personnes déplacées du Liban-Sud.
