La commission parlementaire des Finances et du Budget a poursuivi lundi l’examen du projet de budget 2024.

À l’issue de la réunion, qui s’est tenue en présence du ministre sortant des Finances, Youssef Khalil, le président de la commission, Ibrahim Kanaan, a déclaré: "Nous avons refusé d’augmenter les impôts parce que les gens ne sont pas en mesure de payer."

Il a souligné que la commission examine chaque article du texte, ajoutant: "Notre objectif est de mener à bien notre travail et de corriger autant que nous le pouvons les lacunes et erreurs figurant dans le désastreux budget 2024".

Dénonçant la pratique continue de la contrebande et mettant en lumière l’impossibilité pour les Libanais d’accéder à leurs économies déposées en banque, tout en soulignant une croissance de l’ordre de zéro, M. Kanaan a souligné que "c’est pour ces raisons que la commission a rejeté les nouvelles taxes prévues dans le budget 2024".

Il a estimé que "les gouvernements sont responsables des projets qu’ils soumettent au Parlement", déplorant le fait qu’il puisse "recevoir des appels téléphoniques de membres du gouvernement pour modifier des articles élaborés par le gouvernement".

Il a ajouté "qu’il n’est pas permis d’imposer des impôts au hasard dans le cadre du budget, c’est pourquoi nous avons refusé les augmentations".

Concernant le projet de loi relatif à la restructuration des banques, M. Kanaan a souligné que le gouvernement vient d’annoncer son approbation en Conseil des ministres, ce qui montre qu’il n’a pas encore été transmis à la Chambre. Il a enfin réitéré son rejet des chiffres présentés par le gouvernement, appelant à un audit des avoirs de l’État et des banques par une société de renommée internationale.​