L’attaque israélienne meurtrière contre une équipe de journalistes de la chaîne Al-Mayadeen et le ciblage systématique de journalistes par l’armée israélienne dans le cadre des échanges d’artillerie avec le Hezbollah, à la frontière sud, ont suscité une vague d’indignation au Liban. Farah Omar et Rabih Maamari ont été tués à Tayr Harfa.

Un grand nombre de responsables et de personnalités de tous bords ont stigmatisé, en des termes très durs, cet acte injustifié.

Pendant que le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, annonçait que Beyrouth compte déposer une plainte auprès des Nations unies, le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a affirmé que cette attaque "prouve que la criminalité" de l’État hébreu "n’a pas de limites" et que "son objectif est de faire taire les médias qui dénoncent ses crimes". Même son de cloche chez le ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, qui a souligné, dans une déclaration, que le but de ces attaques est d’"empêcher les médias de rapporter les massacres commis par l’État hébreu".

L’ordre des journalistes a, lui aussi, dénoncé "une attaque préméditée qui peut être considérée comme un assassinat". Il a appelé à cet effet la Fédération des journalistes arabes, la Fédération internationale des journalistes, ainsi que la Fédération des journalistes d’Asie et d’Océanie à déposer une plainte à l’encontre d’Israël devant la Cour pénale internationale et la Cour de justice internationale.

Le bureau de presse des Forces libanaises (FL), a condamné "le ciblage continu, programmé et délibéré par Israël du corps médiatique".  Dans un communiqué, il a présenté "ses condoléances aux familles des victimes, ainsi qu’au corps médiatique au Liban".

Le bureau de presse des Kataëb a aussi dénoncé sur son compte X "les attaques barbares d’Israël contre les journalistes", soulignant une nouvelle fois la neutralité de ces derniers.

Celui du Courant Futur, a condamné "un nouveau crime de guerre qui témoigne de l’ampleur de la persistance de l’ennemi israélien à violer toutes les lois internationales qui stipulent la neutralité des professionnels des médias qui ne doivent pas être ciblés pendant leur travail ".

Cette frappe a également été condamnée par le Hezbollah. Le bureau de presse de la formation pro-iranienne a affirmé que "ce crime ne restera pas impuni". Le Hezbollah a annoncé cet après-midi dans un communiqué avoir attaqué avec deux missiles guidés une unité des Forces de guerre du renseignement militaire israélien, alors qu’elle se trouvait dans une maison à la périphérie de la colonie de Manara. Cette attaque a fait des victimes, selon le communiqué