Lors d’un entretien accordé à la radio La Voix de tout le Liban, Marwan Hamadé, député de la Rencontre démocratique (Parti socialiste progressiste, PSP), a expliqué que la priorité de M. Jean-Yves Le Drian, le représentant personnel du président français, Emmanuel Macron, attendu mardi soir à Beyrouth, était "de convaincre les Libanais de ne pas glisser vers la guerre". Il a cependant laissé entendre que la décision à ce sujet relève de Tel Aviv, en rappelant ce que le chef du Parlement, Nabih Berry, disait devant les délégués internationaux qui soulevaient la question avec lui: "Allez parler aux Israéliens, nous sommes en état de légitime défense. Nous ne nous sommes pas réellement joints à la guerre à Gaza."

Selon M. Hamadé, la visite du représentant du président Macron aurait trois objectifs principaux: connaître la position du Liban sur les questions de guerre et de paix, l’affaire du commandement de l’armée (à cause du problème que pose le départ à la retraite du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, le 10 janvier) et voir si les discussions entre certaines parties locales, ont évolué, sur la scène intérieure, en vue de relancer le processus d’élection présidentielle.

Quant aux développements liés à la guerre à Gaza, M. Hamadé  a affirmé que le prolongement du cessez-le-feu "est souhaité par le monde entier, en particulier par les Palestiniens et les Libanais", d’autant que ces derniers veulent "éviter que le Liban soit entraîné dans la guerre". "Cependant, les intentions israéliennes ne sont pas claires, car l’armée israélienne n’a remporté aucune victoire et n’a pas réussi à porter un coup fatal au Hamas, comme Benjamin Netanyahou le promettait", poursuit-il, exprimant sa crainte que "la trêve ne dure pas longtemps".