La rétrospective de 45 ans de peinture d’Amine Jules Iskandar
L’architecte et peintre Amine Jules Iskandar présente une rétrospective de 45 ans de peinture, de 1979 à 2023. L’exposition aura lieu à la fondation Charles Corm, près du musée de Beyrouth, du 16 au 23 décembre 2023, de 15h à 19h.
Notre collègue Amine Jules Iskandar est architecte de profession. Il est cependant également artiste et auteur. Sa contribution à Ici Beyrouth, depuis le lancement du média, reflète un intérêt certain pour le patrimoine, la langue et l’histoire, principalement libanaise. Il s’est notamment spécialisé dans l’histoire du patrimoine culturel, artistique et architectural syriaque des maronites.
Dans son atelier Trifora, établi au Liban depuis 1998, il conçoit et établit les plans de villas de style traditionnel ou contemporain. Parallèlement, dans ses dessins et ses peintures, il traite de sujets phares de l’histoire du Liban, mais aussi de spiritualité. À travers sa littérature, il recherche une identité spirituelle dans l’art, en questionnant aussi la langue, l’écriture et l’architecture.
"Cèdre de crépuscule d’or" huile sur toile et relief Liban 2023
Son exposition rétrospective de 45 ans de peinture retrace la globalité de son œuvre, proposant ainsi un voyage à travers le temps, dans l’histoire, le patrimoine et la spiritualité du Liban.
«Mon architecture s’est surtout concentrée sur les maisons traditionnelles ou modernes, mais toujours noyées dans des jardins qui cherchent constamment à enrichir le paysage et à y planter ses racines, explique Amine Iskandar. Ma littérature est une recherche continue de l’identité spirituelle dans l’art, la langue, l’écriture et l’architecture. Ma peinture, quant à elle, vient compléter ce discours en exprimant l’ineffable, car c’est là la réelle vocation de l’art.»


«L’architecture, la littérature et la peinture constituent les outils qui vont faire parler l’âme du Liban», ajoute-t-il. Ainsi, plusieurs séries de peintures seront présentées, représentatives de la globalité de son œuvre. La série Kafno, qui signifie la faim en syriaque exprime les souffrances éprouvées durant la guerre des années 1970 et 1980. La série Triptyques propose, quant à elle, de se retrouver face à face avec les personnages des fresques des églises médiévales du Mont-Liban.
Amine Iskandar expérimente aussi à travers son art des médiums et thèmes sacrés, d’une manière profane. Ainsi, il réinterprète dans Icônes la puissance de cette série en reproduisant la verticalité́ hiératique des personnages, mais selon des thèmes profanes et abstraits. Il y insère les inscriptions syriaques des fresques des églises médiévales du Mont-Liban. Avec la série Or et Lumière, il expérimente les effets de reliefs et d’or avec des thèmes sacrés, à la manière profane. Finalement, il souhaite rappeler le symbole du Liban ainsi que la notion de racine à travers sa série nommée Cèdres, ainsi que la série Racines.
« A l’ombre du cèdre » 4 planches huile sur toile et relief.
«Toute mon œuvre est un hymne à la beauté et à l’amour du Liban», résume Amine Iskandar. Sa recherche continue, visant à trouver l’âme du Liban, est concrétisée dans cette exposition qui regroupe, pour la première fois, son travail effectué au Koweït, à Paris, à Versailles et au Liban. Amine Jules Iskandar nous embarque alors de manière inédite dans son univers à travers une quarantaine de toiles au fusain, à la gouache et à l’huile sur toile, mélangeant personnages, paysage, patrimoine, langue et histoire.
Le vernissage aura lieu le 16 décembre à 16h. Pour suivre son actualité, cliquez sur le lien @triforaarchitecture.
La série "Triptyques"
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