Le Conseil des ministres, tenu au Grand Sérail mardi, s’est terminé sans procéder à des nominations au sein du conseil militaire. Par ailleurs, les 19 ministres présents ont approuvé la loi votée vendredi par le Parlement et retardant le départ à la retraite du commandant de l’armée, le général Joseph Aoun. De ce fait, cette loi deviendra effective après sa publication dans le journal officiel.

Au début de la séance, le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a informé les ministres d’une note qu’il a adressée lundi au ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, dans laquelle il lui a demandé de présenter des propositions concernant les nominations aux postes vacants au sein du conseil militaire.

Selon les sources de la chaîne MTV, l’un des ministres a suggéré à M. Mikati de contacter M. Slim. Le Premier ministre a répondu que "la présidence du gouvernement n’est pas un bouc émissaire", expliquant que sa relation avec M. Slim se limitera "au niveau formel, à travers les correspondances", et ce, après le dernier incident survenu entre eux. "Depuis que M. Slim a élevé la voix au Sérail, j’ai considéré que c’était terminé pour moi", a indiqué M. Mikati.

À son tour, le ministre de la Défense a déclaré à la MTV qu’il avait bien répondu à la note du Premier ministre, mardi à 9h, sachant qu’il l’avait reçue lundi après-midi. Dans sa lettre, il a indiqué être disposé à coopérer pour résoudre la question du conseil militaire, mais attendait la "finalisation" de la loi de prorogation votée au Parlement.

Il faisait probablement allusion au sort de la loi après la présentation d’un recours en invalidation devant le Conseil constitutionnel par le Courant patriotique libre, recours que le chef du CPL Gebran Bassil avait menacé de présenter.

Dans ce cadre, M. Mikati a salué le Parlement qui, selon lui, "a confirmé la stabilité législative", en votant, vendredi 15 décembre, la proposition de loi visant à retarder d’un an le départ à la retraite des officiers du grade de général et de général de division.

Il souligne que le fait de "favoriser l’esprit de travail institutionnel est la seule voie pour sauver le pays de l’instabilité et des surenchères". "La stabilité législative se reflète sur la situation dans le pays", a-t-il ajouté, évoquant les mesures prises concernant "l’armée et les forces de sécurité, en plus des législations liées aux affaires du peuple et à la régularité du fonctionnement de l’État".

Il a, dans ce contexte, insisté "sur la nécessité d’accélérer l’élection d’un président de la République et de compléter la composition des institutions constitutionnelles". Selon lui, "le Parlement devrait continuer à légiférer et le gouvernement devrait poursuivre son action", exprimant son souhait de voir bientôt un président à la tête du Liban.

En ce qui concerne les droits des fonctionnaires et du personnel militaire, M. Mikati assure que le gouvernement tient à "leur accorder des droits équitables, compte tenu de la réalité du Trésor et des finances publiques", indiquant que le suivi de ce dossier "est en cours, jusqu’à parvenir à une solution juste pour tous".

À l’issue de la réunion, le ministre sortant de l’Information, Ziad Makari, a déclaré que le Conseil des ministres a approuvé les 14 lois votées par le Parlement. Il a indiqué qu’une autre réunion ministérielle pourrait se tenir avant la fin de l’année si le ministre de la Défense venait à proposer des candidats pour les postes vacants au sein du conseil militaire.

De son côté, le ministre des Télécommunications, Johnny Corm, a indiqué qu’il était "encore tôt pour nommer un chef de l’état-major".

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