Le Liban ne compte plus les dégâts à cause de la tempête qui frappe toujours le Liban et qui devrait commencer à régresser en fin d’après-midi, samedi. Inondations, affaissements de terrain….. partout dans le pays, les intempéries ont laissé une empreinte qui met en relief la négligence au niveau de l’entretien des infrastructures. La tempête a surtout été meurtrière, quatre enfants de réfugiés syriens ayant été tués dans l’effondrement du toit, en Eternit, de leur habitation dans le village de Hmeiss, près de Miziara, au Liban-Nord. L’effondrement du toit a été provoqué par un glissement de terrain.

À Raouché, une partie du trottoir surplombant le rocher s’est affaissé, entraînant avec lui la balustrade métallique de la corniche. L’accès à cette partie de la corniche, très fréquentée par les promeneurs et les amateurs de photos, a été bloqué et des agents de l’ordre ont été déployés pour empêcher les imprudents de s’approcher de l’endroit devenu très dangereux. Dans le Chouf, deux routes ont été coupées à cause de glissements de terrains. Le premier s’est produit à Jahlieh où une partie de la route a disparu alors qu’entre Beiteddine et Kfar Katra, la route a été coupée par un mélange de terre et de rochers tombés de la montagne.

Les routes de la Quarantaine, de l’aéroport, de Jal el-Dib et Dbayé, ainsi que l’autoroute de Chekka étaient toujours impraticables en milieu de journée, à cause des inondations. La voie menant au port dans le quartier de La Quarantaine demeurait jusqu’en milieu d’après-midi inaccessible en raison de l’eau stagnante sous le pont. Des véhicules, y compris ceux de la Défense civile, sont toujours immergés, alors que les opérations de dégagement avaient commencé aux alentours de 11 heures sous la supervision des autorités compétentes.

Le gouvernement d’expédition des affaires courantes, Najib Mikati, a suivi avec les autorités compétentes l’état des routes et les dégâts provoqués par la tempête, qui se poursuivait samedi matin. Il a pris contact avec les ministres sortants des Travaux publics, Ali Hamié, et de l’Intérieur, Bassam Maalaoui, pour s’assurer qu’ils ont pris les dispositions nécessaires afin que les équipes de leurs départements respectifs dégagent les routes bloquées par la neige ou les affaissements de terrains.

Il a également pris contact avec le mohafez de Beyrouth, Marwan Abboud, et le président du conseil municipal de la capitale, Abdallah Darwiche, pour insister sur la nécessité d’intensifier les efforts afin de dégager la route de la Quarantaine.

Sur son compte X, Ali Hamié a reproché au ministère de l’Énergie de n’avoir pas dégagé le cours du fleuve de Beyrouth, jonché de détritus et responsable des inondations de vendredi. Il a diffusé une vidéo de l’embouchure de ce cours d’eau, bloquée à cause des déchets de tous genres. "Il n’est plus nécessaire de se lancer dans des analyses ou des justifications. Les services concernés doivent sans tarder dégager l’embouchure de la rivière avant la prochaine tempête", a-t-il écrit.

De son côté, Bassam Maoulaoui a demandé au mohafazat et à la municipalité de Beyrouth d’inspecter le bâtiment dont une partie s’était effondré vendredi à Zokak el-Blatt et de s’assurer de la solidité des immeubles alentour.

Il a aussi donné ses instructions aux mohafez et aux présidents des conseils municipaux pour lancer sans tarder les travaux nécessaires à la réouverture des routes bloquées ou endommagées du fait des intempéries, dont notamment la corniche à Raouché.

 


Crédit Dima Karam

Tags :

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !