L’ancien Premier ministre Fouad Siniora a appelé mardi à "l’élection d’un président de la République qui soit source d’espoir et de rassemblement pour les Libanais", pour que "l’État étende son autorité sur l’ensemble du territoire".

"Le Hezbollah ne peut pas imposer un président aux Libanais", a poursuivi M. Siniora au terme d’une visite au patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï. "Il ne faut pas répéter l’erreur que nous avons commise en 2016", a-t-il poursuivi, en référence à l’élection de l’ancien chef de l’État, Michel Aoun, alors soutenu par la formation pro-iranienne.

Par ailleurs, M. Siniora a appelé à laisser le Liban à l’écart de la guerre à Gaza, d’autant que "les Libanais ont beaucoup souffert de la guerre de juillet 2006", qui a opposé le Hezbollah à Israël au Liban-Sud. "Les répercussions de cette guerre se font encore sentir aujourd’hui", a poursuivi M. Siniora, notant que "le filet de sécurité n’est plus ce qu’il était en 2006". "À l’ombre des ententes en cours à l’étranger, nous devons préserver notre unité nationale et respecter les dispositions de la Constitution", a insisté M. Siniora.

Même son de cloche chez le ministre sortant de l’Information, Ziad Makary, qui a souligné, à partir de Bkerké, la nécessité d’élire un président qui soit le fruit d’une décision purement libanaise.

Mgr Raï a également reçu le président de l’Union mondiale des banquiers arabes, Joseph Torbey.