Le Liban a déposé, le 9 janvier, une nouvelle plainte devant le Conseil de sécurité de l’ONU, en réponse à celle présentée par Israël contre lui et où Tel-Aviv dénonce "la violation, par le Liban, de la résolution 1701 du Conseil de sécurité".

Faisant suite aux directives du Premier ministre sortant, Najib Mikati, le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a donné des instructions à la mission du Liban auprès des Nations unies pour déposer une plainte devant le Conseil de sécurité, preuves à l’appui. Dans son texte, le Liban condamne les "actions hostiles menées par les forces israéliennes contre le territoire libanais, depuis le 7 octobre dernier".

Selon le texte de la plainte, le Liban dit "œuvrer pour protéger ses droits, de manière légitime, en se tournant vers les Nations unies". Il a, par ailleurs, réitéré son "engagement pour l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, avec des garanties internationales claires et déclarées", ainsi que sa "volonté d’éviter toute escalade et de rétablir le calme le long de la Ligne bleue".

Le texte de la plainte insiste également sur la "nécessité de revenir à la ligne frontalière de 1923 (adoptée par les forces mandataires française et britannique, trois ans après la proclamation de l’État du Grand Liban, ndlr)". Et, de rappeler que "cette même ligne a été adoptée en 1948 par l’État israélien et est devenue l’une des lignes d’armistice (entre Israël et ses voisins) en 1949". Cela signifie, selon les auteurs de la plainte, "procéder à la résolution des 13 points de litige sur cette frontière", ce qui pourrait être entrepris grâce à "l’intervention des États-Unis, comme ce qui a été fait lors de la conclusion de l’accord sur la délimitation des frontières maritimes entre le Liban et Israël, en octobre 2022".

Le Liban sollicite, en outre, Washington, à "exercer une pression sur Israël, pour qu’il se conforme à la position libanaise concernant le point B1 à Ras Naqoura qui revêt une importance cruciale à la fois dans la délimitation des frontières maritimes et terrestres, ainsi que dans le règlement du litige frontalier maritime à Ras Naqoura". Il exige aussi le "retrait total d’Israël des fermes de Chebaa et des collines de Kfarchouba, en application du paragraphe 10 de la résolution 1701".

Le gouvernement libanais a, dans ce contexte, exprimé son souhait que "les Nations unies soutiennent l’État pour qu’il puisse étendre son autorité sur l’ensemble du territoire en consolidant les forces armées, en favorisant leur déploiement au sud du fleuve Litani et en leur assurant l’équipement et le matériel nécessaire, en coopération avec la Finul", de sorte qu’il n’y ait "d’autres forces armées que celles reconnues officiellement par l’État, conformément au paragraphe 3 de la 1701". Le Liban réclame, dans le même ordre d’idées, le "retour digne et sûr des 75.000 personnes déplacées qui ont fui leurs habitations dans les zones frontalières".

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