Le député Bilal Abdallah, membre de la Rencontre démocratique relevant du Parti socialiste progressiste, a regretté que l’élection d’un président de la République soit otage de la guerre à Gaza.

Dans un entretien accordé, mardi matin, à la radio La Voix de tout le Liban, il a estimé que "lier l’élection présidentielle à la crise régionale est une décision suicidaire", appelant à donner la priorité au "respect de l’intérêt interne".

Le parlementaire a aussi regretté que toute solution soit reportée aux calendes grecques et que le Liban soit tributaire "de solutions extérieures, y compris celle du quintette (France, Arabie saoudite, Qatar, Égypte et États-Unis)".

M. Abdallah a, en ce sens, déploré que le Liban "ne soit pas capable de briser la glace en amorçant un dialogue local (interne)".

Pour ce dernier, les changements régionaux et la guerre contre Gaza qui représentent "un danger pour le Liban" devraient au contraire être un leitmotiv "pour élire un président de la République et former un gouvernement".

Interrogé par ailleurs sur le dîner qui a rassemblé, lundi soir, l’ancien chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt et le chef des Marada, Sleiman Frangié, il a confirmé que cette rencontre est liée aux liens déjà existants entre les deux partis et qu’elle "entre aussi dans le cadre de la politique d’ouverture" prônée par le PSP auprès des divers bords politiques.