Le Syndicat des enseignants du secteur privé a annoncé la grève ouverte à partir du mardi 23 janvier, l’Union des établissements d’enseignement privé au Liban ayant manqué au rendez-vous, fixé à jeudi, pour achever l’accord conclu 48 heures plus tôt, lors de la réunion tenue au ministère de l’Éducation avec le ministre sortant, Abbas Halabi.

Lors de cette réunion, il avait été décidé que le Syndicat des enseignants et l’Union des établissements d’enseignement privé signent un accord en vertu duquel "les institutions pédagogiques privées s’engagent à verser au moins 60 milliards de livres libanaises par mois à la caisse des indemnités, afin de couvrir le paiement des pensions de retraite".

Or, peu de temps avant la tenue de la réunion, jeudi, l’union des établissements d’enseignement privé avait déclaré "avoir besoin de plus de temps pour parachever l’étude du “code d’honneur”", et ce, "par souci d’équité envers les enseignants à la retraite".

Dénonçant le faux bond des écoles privées, le Syndicat des enseignants a alors déclaré la grève ouverte à partir du mardi 23 janvier, "à moins que les institutions pédagogiques ne reviennent sur leur décision avant ladite date" pour faire place aux initiatives menées par M. Halabi. Le syndicat a stigmatisé la voie sur laquelle sont engagées les institutions pédagogiques "privant plus de 4.000 enseignants à la retraite de moyens de subsistance". Il a rappelé à cet égard qu’"après 40 ans de service, ces enseignants touchent, en guise de pension de retraite, deux à trois millions de livres libanaises par mois".

"Ce qui s’est passé prouve que ces institutions font fi du sort des enseignants à la retraite", lit-on dans un communiqué du syndicat qui affirme "avoir accordé un long délai, de près de quatre ans, pour résoudre ce dossier". En vain.

Le syndicat a enfin souligné que son conseil exécutif poursuivra ses réunions pour suivre de près les développements dans ce dossier et prendre, par conséquent, les décisions adéquates.