Le Parlement poursuit, pour la deuxième journée consécutive, le débat à l’issue duquel le budget de l’État pour l’année 2024 devrait être adopté. Les députés qui se réunissent jeudi, en assemblée plénière, place de l’Étoile, devraient discuter, puis voter, article par article, la loi sur les finances.

Après une première journée consacrée principalement aux discours des différents partis, la seconde n’en différera pas pour autant, d’autres allocutions étant également prévues, avant que le budget soit ou non adopté.

Si elle est votée à l’issue de la séance plénière – ce que craignent certains parlementaires qui considèrent que cette loi est contraire à la Constitution, car non accompagnée d’une clôture des comptes – la version amendée de ce document, "même si elle n’est pas idéale", comme l’a précisé mercredi le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, Ibrahim Kanaan, aura des répercussions "moins catastrophiques" que la mouture initiale, préparée par l’Exécutif, assurent certains députés.

Dans le cas contraire, c’est-à-dire si cette version ne fait pas l’unanimité, le gouvernement, qui s’est dit mercredi favorable à tout amendement, pourrait publier le budget, dans sa version initiale (sans les modifications apportées par la commission des Finances et du Budget), par décret. Or, un tel scénario risque de provoquer une grande polémique et, surtout, des réactions populaires.

On rappelle à cet égard que la Ligue des fonctionnaires avait menacé d’entamer des grèves au sein des administrations, si le budget est approuvé dans la forme initiale élaborée par le ministère des Finances. D’ailleurs, la Ligue des fonctionnaires a appelé, mercredi, à une grève ouverte à partir du lundi 29 janvier.

Les fonctionnaires, mais aussi certains députés présents mercredi dans l’hémicycle, considèrent qu’il s’agit d’un texte qui ne tient pas compte de la réalité économique et qu’il vise à imposer, de manière anarchique, des taxes et des impôts.

La seule possibilité pour que le budget soit adopté, c’est que les articles contestés soient largement discutés et amendés pour que le texte final tienne compte aussi bien de l’intérêt de l’État que de celui des secteurs public et privé.

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !