Les tensions entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiées sur le front sud, entraînant une augmentation du nombre de morts et de déplacés.

L’armée israélienne a lancé, dimanche en début d’après-midi, une attaque aérienne sur Mays el-Jabal, du côté de Mouhaybib.

Les tirs d’artillerie ont aussi pris pour cible une maison à Blida, sous le cimetière de la localité, pendant la cérémonie funéraire de deux combattants d’Amal, Ali Khalil et Mustafa Daher. Un peu plus tard, l’armée israélienne a mené une opération de ratissage dans les environs du cimetière.

Plus tôt dans la journée, les périphéries de Naqoura, Yarine, Alma el-Chaab, Dhaïra, Beit Lif, les montagnes de Labbouné et d’Al-Allam, dans les secteurs ouest et central, ont été bombardées à l’artillerie lourde.

Dans la nuit de samedi jusqu’à dimanche au petit matin, des avions de guerre ont survolé les localités du Sud, alors que des bombes éclairantes étaient lancées au-dessus des villages frontaliers adjacents à la Ligne bleue. Des localités où règnent une extrême tension et une grande prudence en raison des attaques israéliennes quotidiennes.

De son côté, le Hezbollah a annoncé dimanche la mort de deux de ses combattants, Mohammad Jawdat Yahya, surnommé "Ali al-Hadi", et Abbas Ali Moubarak, appelé "Abou Hadi ", tous deux originaires de Taybeh.

Selon l’AFP, le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a affirmé samedi qu’Israël avait visé plus de 50 sites liés au Hezbollah en Syrie et 3.400 autres au Liban. Il a aussi indiqué que 200 "dirigeants et terroristes" avaient été tués lors des frappes sur le Liban depuis le début de la guerre de Gaza, le 7 octobre.

L’armée israélienne a également fait état de la mort de neuf soldats et de six civils dans les affrontements sur son front nord.

Plus de 35.000 déplacés

Selon l’Agence Nationale d’Information (ANI), le nombre de personnes déplacées enregistrées par l’unité de gestion des catastrophes de l’Union des municipalités de Tyr a dépassé les 35.000.

On estime aussi que 45.000 personnes supplémentaires, non enregistrées dans les municipalités ou dans toute autre administration officielle, ont trouvé refuge dans des zones sûres sur le territoire libanais. Notons que ces personnes non enregistrées ne reçoivent aucune aide humanitaire.