Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, prononcera un deuxième discours, vendredi, "pour aborder plus en détail des points concernant la situation à Gaza et dans la région, ainsi que les questions liées à la présidentielle et l’exploitation politique des événements au niveau national". 

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a insisté mardi sur le fait que "les fronts à Gaza, au Liban, en Syrie, au Yémen, en Irak et en Iran resteront ouverts tant que la guerre à Gaza fera rage".

Dans une intervention télévisée de plus d’une heure et demie à l’occasion de la "Journée du blessé résistant", Hassan Nasrallah a axé son discours sur le front au Liban-Sud: "Les agressions de l’État hébreu remontent à 1948 et ne se sont pas limitées au Liban. Israël a toujours posé un problème pour les pays de la région. D’ailleurs, ce qui se passe à Gaza concerne l’intérêt national libanais, comme celui de la Jordanie et des autres pays avoisinants", a-t-il déclaré.

Le leader chiite s’est ensuite lancé dans une diatribe contre les membres de l’opposition et les souverainistes. "Nous avons été l’objet de nombreuses critiques et attaques, cependant nous disons à tous ceux qui ont des préjugés et des idées préconçues: La sécurité de la frontière sud, le maintien de la paix, la dissuasion des agressions israéliennes etc. sont les fruits des efforts de la Résistance. Certaines personnes pensent que la résolution 1701 protège le Liban, alors que c’est la Résistance qui protège le pays. Toutefois, il est impératif d’empêcher les clivages confessionnels du type chrétiens/musulmans, car ils profitent à Israël. Nous avons des martyrs chrétiens et musulmans, a-t-il assuré. Les combattants du Hezbollah tués par Israël au Liban-Sud sont souvent originaires de la localité dans laquelle ils ont été tués, notamment Yarine, Aïtaroun, Yaroun, Maroun el-Ras, Khiam, Alma Chaab etc.

Hassan Nasrallah a surtout sévèrement critiqué les visites des diplomates et envoyés occidentaux, considérant qu’il leur a été accordé beaucoup trop d’importance et que leurs passages au Liban ne servent à rien sinon à protéger les intérêts de l’État hébreu et des colons. "Aucun envoyé ne parle de la famine et des épidémies à Gaza. Tout ce qui leur importe est Israël. Ils essayent de nous intimider en brandissant la menace de la guerre, mais si les Israéliens voulaient vraiment la guerre, ils l’auraient lancée depuis le début", a-t-il déclaré. Avant d’ajouter: "Je ne comprends pas comment on cherche à nous imposer une trêve et un cessez-le-feu, et à faire pression pour la fermeture du front pour garantir la sécurité d’Israël. Pourquoi devrions-nous faire des concessions au profit de l’ennemi? Le Liban n’est pas faible et ne cèdera pas aux pressions. Israël n’est certainement pas en position de force pour nous imposer ses conditions", s’est-il indigné. "Si vous voulez élargir les fronts, nous les élargirons. Si vous voulez hausser le ton, nous le ferons aussi sans hésiter".

Par ailleurs, le chef de la formation pro-iranienne a appelé les combattants, les militants et les familles de la Résistance à arrêter d’utiliser leurs portables "qui sont des outils d’espionnage au service d’Israël et qui permettent de les localiser pour les tuer".