L’attaque qui a visé un bâtiment de trois étages, mercredi soir, à Nabatiyé, se serait soldée "par la mort de huit personnes, dont sept de la famille Barjawi. Plus de huit personnes ont été blessées alors que d’autres sont toujours portées disparues", selon un dernier bilan.

Les services d’urgence, y compris les équipes d’ambulanciers de diverses organisations telles que la défense civile, l’autorité sanitaire islamique et la Croix-Rouge, ont travaillé tout au long de la nuit dans la zone touchée et cela s’est poursuivi jeudi matin.

Pour rappel, un drone israélien avait pris pour cible le bâtiment situé dans un quartier peuplé de la ville à l’intersection du quartier de Maslakh, en face de la station-service "Palestine". Le travail des secours sur place avait été rendu difficile par le risque d’effondrement de l’immeuble.

Sur le terrain, jeudi matin, une frappe aérienne a visé la région de Labbouné et des tirs d’artillerie sont tombés sur les abords de Wadi Hamoul et Naqoura.

Hier (mercredi) tout au long de la journée, l’armée israélienne aurait mené "la plus grande attaque aérienne simultanée sur le territoire libanais" depuis le 8 octobre, date marquant le début de la guerre entre le Hezbollah et Israël au Liban-Sud.

Les frappes aériennes ont ciblé quatre districts dans deux gouvernorats, tuant trois civils et un combattant du Hezbollah, en réponse à une vaste attaque menée (mercredi matin) par le Hezbollah contre des cibles militaires le long de la bande frontalière. Une femme soldat a été tuée à Safed et sept autres militaires auraient été blessés. Jusqu’à jeudi matin, le Hezb n’avait toujours pas revendiqué cette frappe comme il le fait régulièrement.

Cette escalade de la violence coïncide aussi avec des vols à basse altitude d’avions de guerre israéliens au-dessus de Beyrouth.

Ces frappes aériennes israéliennes ont été accompagnées de menaces, l’une du ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, qui aurait indiqué à son homologue américain "que nous ne tolérerons pas les attaques du Hezbollah".

Une autre menace a été proférée par Benny Gantz, membre du cabinet de guerre israélien, qui a déclaré que "les responsables des tirs de roquettes depuis le Liban ne sont pas seulement le Hezbollah ou des éléments terroristes mais aussi le gouvernement et l’État libanais qui autorisent les tirs de roquettes à partir de leur territoire".

Par ailleurs, dans un bref communiqué, l’armée israélienne a annoncé que ses avions avaient commencé à lancer des attaques "à plus grande échelle au Liban, sans révéler d’autres détails".

Pendant ce temps, malgré l’élargissement des cibles à la frontière sud au cours des dernières heures, on s’active en coulisse pour trouver une solution diplomatique au conflit. "Ni le Liban ni Israël ne souhaitent une guerre", c’est du moins ce qu’a révélé, jeudi matin, une source diplomatique française au fait du dossier, au média panarabe Al-Arabiya; une information reprise par l’agence Markazia. "Les deux pays ont demandé à la France de les aider à éviter une guerre ouverte."