Les hostilités entre Israël et le Hezbollah à la frontière sud du Liban ont gagné en intensité mardi, l’armée israélienne ayant bombardé Berghoz et Dellafeh, dans le caza de Hasbaya, ainsi que Houla, Markaba et Wadi Slouki.

Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adrae, a déclaré à cet égard que "des avions de guerre ont attaqué trois plateformes de lancement de missiles" qui ont été utilisées mardi matin par la formation iranienne dans ses attaques contre le plateau du Golan.

De fait, le Hezbollah avait annoncé mardi matin avoir lancé plus de 100 roquettes de type Katioucha sur des positions militaires israéliennes, "en réponse à la frappe menée lundi soir à Baalbeck" et qui a fait un mort.

En représailles, l’État hébreu a mené, mardi, vers midi, de nouvelles frappes sur la région de Baalbeck, détruisant complètement un bâtiment à l’entrée de Sariine et un autre dans la localité de Nabi Chit. Selon des sources sécuritaires, rapportées par l’AFP, deux personnes ont été tuées et douze autres blessées. Dans ce contexte, le Hezbollah a fait part mardi, en soirée, de la mort de deux de ses combattants, originaires de Baalbeck et de la Békaa.

L’armée israélienne a également mené des raids contre Aïta el-Chaab, Odaisseh et Naqoura, et bombardé Ramya, Dhaïra et Alma el-Chaab. Elle a par ailleurs annoncé dans la soirée avoir conduit une frappe sur "deux infrastructures militaires du Hezbollah" en Syrie.

De son côté, la formation pro-iranienne a revendiqué, dans l’après-midi, dans une série de communiqués plus de sept attaques contre des positions militaires au nord d’Israël, notamment à Birkat Richa, Jal el-Alam, Hadb Yarin, Roueissat el-Alam et Zebdin.

Les sirènes ont retenti dans les colonies de Nahariya, Jaatoun et Kalil en Galilée occidentale, ainsi qu’à Natoua et Chtoula.

Une partie des capacités

Le président du Conseil chérié du Hezbollah, cheikh Mohammad Yazbek, a déclaré dans ce cadre que la formation "n’a utilisé qu’une partie de ses capacités" et qu’elle était "prête à faire face à toute provocation ou agression". Il a affirmé que les menaces israéliennes ne réussiront pas à intimider le Hezb, qui continuera à soutenir le peuple palestinien à Gaza. Il faisait allusion à l’ultimatum fixé au 15 mars par Israël pour lancer une offensive terrestre au Liban-Sud, mais aussi au ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui a appelé mardi son homologue de la Défense, Yoav Gallant, à intensifier ses attaques contre le Liban et à "faire la guerre maintenant".

Près de 4.500 cibles

Par ailleurs, l’armée israélienne a annoncé mardi avoir atteint "environ 4.500 cibles du Hezbollah" au Liban et en Syrie, dont "plus de 1.200" par des frappes aériennes, depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza. Elle a souligné que plus de 300 combattants du Hezbollah ont été tués et plus de 750 autres blessés, dont 5 membres haut placés.

Ces cibles "situées au Liban et en Syrie, incluent des caches d’armes, des structures militaires destinées à des activités offensives du Hezbollah, et des centres de commandement opérationnel et de contrôle", a-t-elle précisé.

Missile à Hrajel

En outre, à la suite de la découverte d’un missile israélien à Hrajel, dans le Kesrouan, le commandement de l’armée a expliqué que celui-ci n’avait pas explosé et qu’il avait été largué lors d’une attaque israélienne. Il était transporté par un drone qui était dirigé vers la Békaa. Mais le drone est tombé à Hrajel, à cause d’une panne.

Selon la chaîne Al-Jadeed, les forces de sécurité ont établi un cordon sécuritaire autour du site. Toujours selon la chaîne, l’accès y est interdit pendant trois jours, pour que l’armée puisse le désamorcer.

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